mortier (canon) - 1995.84
Manufacture d'Armes de Châtellerault
L'arme se compose essentiellement d'une boîte culasse sur laquelle est assemblé le dispositif d'échappement des gaz puis, sur ce dernier, le tube du mortier.
Le tir se fait à charge unique, la portée se réglant par l'échappement de gaz à la hauteur de la culasse. L'échappement des gaz se règle au moyen d'un régulateur de pression (soupape) réglé par un volant de manoeuvre à 10 positions (la position 10 correspond à la position fermée, c'est-à-dire la portée maximale).
La cadence maximum de tir est de 10 à 15 coups à la minute par un seul servant, mais elle peut atteindre 25 à 30 coups lorsque deux hommes assurent le service de l'arme.
Le mortier se compose de deux parties principales :
• le tube canon, long de 45 cm, au calibre de 50 mm. Il est assemblé à sa partie postérieure au dispositif d'échappement des gaz et présente à l'extérieur un filetage interrompu pour la fixation sur le support.
• la boîte de culasse, assemblée sur le dispositif d'échappement des gaz avec, en arrière et à gauche, le renfort du logement de l'arrêtoir de culasse, au-dessus l'échancrure d'introduction avec, en avant et à droite, le dégagement du levier de manoeuvre de culasse et, au-dessous, le logement du pontet avec l'échancrure pour le chien et la fenêtre d'évacuation des crasses.
À l'intérieur de la boîte de culasse se trouvent le filetage d'assemblage, le ressort d'arrêtoir de culasse, les rainures pour le guidage des tenons de verrouillage de culasse et la rainure pour le passage de la butée d'armement et de sécurité. La boite de culasse reçoit le pontet et l'arrêtoir de culasse.
La culasse est chargée d'assurer la mise en place du projectile et l'obturation au départ du coup. Elle comporte une tête mobile, un obturateur en matière plastique, le cylindre antérieur qui sert à l'appui de l'obturateur et qui est percé, perpendiculairement à son axe, d'un canal d'évacuation des gaz, le cylindre postérieur avec ses tenons de guidage, la butée d'armement et de sécurité et le logement du manchon. Le verrou est constitué par une bague qui tourne par rapport à la culasse et porte deux tenons de verrouillage et un levier de manoeuvre. Le manchon est monté à baïonnette sur la tête mobile qui maintient l'assemblage des pièces par la pression d'un ressort.
Le système de percussion et de détente avec le percuteur et son ressort et le chien relié par son axe au pontet et qui comporte un cran de l'armé et un bec d'accrochage du verrou de sécurité. Le système de détente comporte la détente gâchette et son ressort. Le ressort du chien et le ressort de détente sont constitués par un ressort unique. Sur le pontet se trouvent un dispositif de sûreté qui empêche le fonctionnement de la détente au gré du tireur (levier de sûreté) et un dispositif de sécurité qui empêche le départ du coup si la culasse n'est pas verrouillée.
Le dispositif d'échappement des gaz est monté sur un raccord reliant la boite de culasse au canon. Il comporte un régulateur à soupape et un tube d'évacuation. Sur la tige graduée de soupape sont gravées 10 graduations et son volant de manoeuvre comporte lui-même quatre divisions. Au-dessous se trouve un orifice pour l'évacuation des crasses.
À l'intérieur du dispositif d'échappement des gaz, on distingue un cône de forcement pour la mise à poste du projectile, une partie tronconique pour servir de siège à l'obturateur et les épaulements d'appui des tenons de verrouillage. Le tube d'évacuation des gaz dirige vers l'extérieur de la casemate les gaz issus du système d'échappement. Sa partie supérieure est taillée en biseau.
Au départ du coup, la culasse est fermée ; les tenons de verrouillage sont sur leurs épaulements d'appui, le chien est à l'abattu et le ressort de chien et de détente est débandé.
La culasse est ouverte à la main ce qui crée le déverrouillage, l'ouverture, l'armé et la mise en oeuvre de la sécurité.
À la fermeture, un projectile est chargé, la culasse est verrouillée par rotation du verrou. La butée d'armement et de sécurité rencontre la butée du verrou de sécurité et la pousse vers l'avant. Le bec d'accrochage du verrou cesse d'être en prise sur le bec du chien qui peut alors tourner.
Lorsqu'on appuie sur la détente, elle pivote autour de son axe, le bec de gâchette libère le cran d'armé du chien et celui-ci frappe le talon du percuteur.
À la position " sûreté ", le levier s'oppose à la mise en place du doigt du tireur sur la détente. En outre, son axe cylindrique bloque la détente gâchette. À la position " tir ", le doigt du tireur peut agir sur la détente et une entaille sur l'axe du levier permet à la détente gâchette de pivoter.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
1995.84
Domaine
armurerie - ethnologie
Dénomination
mortier (canon)
Appellation historico-commerciale
mortier de 50 modèle 1935
Auteur, exécutant
Lieu de création - d'exécution
Châtellerault (Vienne, ville)
Siècle ou millénaire
20e siècle
Précisions sur la genèse
Étudié à partir de 1931 par la Manufacture d'armes de Châtellerault, ce modèle de mortier pesait 11 kg et pouvait expédier à 320 m un projectile de 900 g.
Utilisation
arme à feu
Précisions sur l'utilisation
Comme dans tous les mortiers de fortification, le chargement s'effectuait par la culasse. La distance de tir se réglait avec un petit volant qui actionnait un évent d'échappement des gaz. Il tirait une petite bombe à ailettes de 950 g dont 95 g d'explosif NX3.
Prévu à l'origine pour équiper les créneaux de casemate de défense des fossés, qui seront en fait pour la plupart ajournés, le mortier de 50 mm devait être finalement installé dans de nombreux emplacements grâce à différents montages.
En fait, sur les 1 600 exemplaires livrés en 1939, 1 009 d'entre eux seulement équipaient les cloches GFM type A et les créneaux de casemate. Les montages destinés aux cloches GFM B (107), aux cloches à embrasure verticale (75), aux créneaux FM sous béton (494) et aux créneaux de porte (45) n'étaient toujours pas réalisés en 1940, les mortiers qui leur étaient destinés ne furent donc pas utilisés.
Matière
acier - bois
Dimensions et formes
Pds 11 kg
Type d’inscription
identification - numéro
Transcription des inscriptions
MORTIER DE m/m Me 1935
N° 1172
Localisation de l'objet
hôtel Sully (Châtellerault, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Châtellerault, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
ancien fonds, avant 01.01.1995
Service gestionnaire
Précisions administratives
transfert de la gestion à la Communauté d'Agglomération du Pays Châtelleraudais le 1er janvier 2002 / Transfert de gestion à la Communauté d'agglomération de Grand Châtellerault le 1er janvier 2017

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de Châtellerault

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