fusil mitrailleur - 1995.76
Manufacture d'Armes de Châtellerault
Ce fusil mitrailleur modèle 1915 (dit Chauchat ou `C.S.R.G.`) comprend 3 parties principales, la carcasse, la boîte de culasse et l'ensemble mobile. La carcasse est en tôle d'acier estampé, elle comprend le carter des mécanismes de détente, sur laquelle vient se fixer la crosse, la poignée pistolet et une poignée avant, on y trouve aussi le logement du chargeur et le piton du bipied. Le logement du chargeur est situé au dessous de la carcasse, il peut être obturé en position de transport par un volet. La partie inférieure de la carcasse comporte une poignée pistolet rustique et une poignée avant en bois permettant de "maîtriser" le relèvement lors des tirs en rafale. La crosse en bois vient se visser sous la carcasse, elle ne comporte pas de plaque de couche métallique, le bois est laissé brut. La partie avant de la carcasse comprend le bipied qui est repliable mais qui, à l'usage, s'avérera très peu pratique pour le tireur : aucun dispositif n'a été prévu pour maintenir les deux branches du bipied le long de la carcasse lors du transport, obligeant le tireur à improviser un système d'attache personnel, sangle ou ficelle afin d'éviter que les deux pieds ne se "baladent" de chaque côté de l'arme. La boîte de culasse tubulaire comporte la boîte de culasse proprement dite, le tube enveloppe de canon, le cache-flamme et les organes de visée. Ceux-ci ont du être déportés sur la gauche en raison de la place importante prise par l'arrière de la boîte de culasse qui empêche une prise de visée conventionnelle.
L'ensemble mobile est constitué du canon, de l'ensemble culasse-tige de percussion, de la tête de culasse et de l'ensemble récupérateur. Le levier d'armement est situé sur la droite de la carcasse ; il est lié à l'ensemble mobile et se déplace donc pendant le tir.
Le système de détente est entièrement compris dans le carter de carcasse, il comprend :
la détente, la gâchette et son ressort, la barrette et son ressort, le levier de gâchette, le mentonnet et son ressort pour le tir en rafale.
Le sélecteur se situe au dessus de la poignée pistolet du côté gauche de la carcasse qui comporte le marquage du modèle et le numéro matricule de l'arme (non précédé d'une lettre représentant la série de fabrication comme dans les manufactures d'Etat).
Il manque la boîte chargeur 1/2 circulaire contenant 20 cartouches.
Caractéristiques :
Contenance du magasin : 20 cartouches
Calibre : 8 mm
Munition : 8 x 50R dite 8mm Lebel
Cartouches utilisées : mle 1886 D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD)
Cadence de tir : 240 coups/min
Vitesse pratique de tir : 120 coups/min
Portée pratique (hausse de combat) : 200 m
Portée utile maxi : 2000 m

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
1995.76
Domaine
armurerie - ethnologie
Autre(s) numéro(s)
59
Dénomination
fusil mitrailleur
Appellation historico-commerciale
fusil mitrailleur modèle 1915 (dit Chauchat)
Auteur, exécutant
Lieu de création - d'exécution
Châtellerault (Vienne, ville)
Siècle ou millénaire
1e moitié 20e siècle
Précisions sur la genèse
L'arme automatique apparait au début du XXe siècle avec l'invention de la mitrailleuse qui tire au coup par coup at s'arme automatiquement après chaque tir. Lourde et peu mobile, elle plutôt une arme réservée à la défense. Au début de la guerre de 1914, on cherche à équiper l'infanterie d'une arme automatique portable, le fusil mitrailleur. Une équipe constituée du colonel Chauchat, du contrôleur d'armes Sutter et de l'ingénieur Ribeyrolles mettent au point le fusil mitrailleur que Chauchat, capitaine, avait projeté en 1910. Il prit le nom de `C.S.R.G.`(Chauchat, Sutter, Ribeyrolles, Gladiator).
Afin de fabriquer ce FM au plus vite, les techniques traditionnelles (usinage, fraisage etc...) doivent être limitées à la fabrication des pièces essentielles (canon, culasse...) le reste devant être construit par des ateliers non spécialisés. Les progrès de la technique armurière moderne en sont à leurs débuts et les connaissances en terme d'emboutissage et de rivetage en particulier sont réduits. Cependant certains secteurs de l'industrie civile l'utilisent comme les fabricants de vélocipèdes par exemple. C'est en raison de cette connaissance que la fabrication de notre nouvelle arme est confiée à la société des cycles Gladiator ainsi qu'à plusieurs usines travaillant en sous-traitance, l'assemblage final se faisant chez Gladiator.
Les manufactures d'Etat de Châtellerault et de St-Etienne sont sollicitées pour la fourniture des canons. Afin d'aller au plus vite on se sert de canons de mousqueton 1892 auquel est adjoint un manchon en aluminium doté d'ailettes de refroidissement. La production à la Société des cycles Gladiator est lancée en 1915 et le CHAUCHAT entre en service actif en mars 1916 à raison de 8 armes par compagnie.
La fabrication va bon train puisqu'il sera livré 225 000 exemplaires du Chauchat avant l'armistice mais ceci au détriment de la qualité... Les incidents de tir sont nombreux, les ajustages défectueux, les tolérances de fabrication trop larges, l'arme est sensible à la boue du champ de bataille qui s'introduit partout et grippe le mécanisme, de plus la forme particulière de la munition de 8x50R montre vite ses limites, son bourrelet est inadapté au tir automatique en chargeur, d'où le forme particulière du chargeur de 20 coups...
Pourtant le fonctionnement est correct dès lors que certaines conditions sont réunies et en particulier lors de la reprise de la guerre de mouvement vers la fin de la guerre, dans ces conditions en effet le mécanisme est à l'abri de la boue des tranchées et les tireurs ont moins de soucis d'enrayages.
Les principales modifications apportées par la suite au Chauchat ont été :
-en 1918, adoption d'un cache-flamme et du dispositif anti aérien,
-en 1920, adoption des obturateurs de logement de chargeurs, de tube enveloppe et de fenêtre d'éjection.
Malgré cette tentative de rajeunissement, il disparait des manuels dès l'apparition du FM 24-29.
Utilisation
arme à feu
Matière
acier - bois - tôle
Dimensions et formes
L. 107 (modèle sans cache-flamme) ; L. 45 (canon) ; Pds 8,870 kg (à vide sans chargeur modèle sans cache-flamme)
Localisation de l'objet
hôtel Sully (Châtellerault, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Châtellerault, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
ancien fonds, avant 01.01.1995
Service gestionnaire
Précisions administratives
transfert de la gestion à la Communauté d'Agglomération du Pays Châtelleraudais le 1er janvier 2002 / Transfert de gestion à la Communauté d'agglomération de Grand Châtellerault le 1er janvier 2017

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de Châtellerault

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