Le verre de la villa de Lalonquette.

Exposition temporaire de fragments de verres issus des fouilles archéologiques menées sur la Villa de Lalonquette.

A l’occasion des travaux d’inventaire et de récolement des collections du Musée gallo-romain Claracq-Lalonquette, une nouvelle étude de la verrerie issue des fouilles a permis de relever des informations inédites sur la répartition et les formes des verres utilisés dans la villa de Lalonquette.

A partir de près de 3000 fragments étudiés, diverses formes ont pu être identifiées dont des verres à boire, bouteilles, plats, balsamaires, lampes, vitres, etc. Parmi ces artefacts, certains étaient décorés comme semblent en attester les 150 fragments présentant également des formes de décor.

Située au débouché de voies commerciales transpyrénéennes, cette villa domaniale était également intégrée aux circuits économiques des provinces voisines et bénéficiait ainsi d’importations indirectes provenant de grands axes de circulation. De la fin du Ier siècle, jusqu’au IIIe s.- IVe siècle ap. J.-C., des verres décorés témoignent d’une certaine aisance économique qui perdure à la villa, en suivant les modes et les habitudes. La présence, sous des formes variées, de nombreux fragments de verres incolores, en vogue du IIe au IIIe siècle ap. J.-C. est également à noter. C’est de la période antécédente à la réfection des mosaïques, à la fin du IVe siècle ap. J.-C., que sont datées les traces d’une activité verrière, dont la production reste hypothétique. En attestent les fragments de fours verriers, de gouttes de fusion et de creusets.

La variété des formes en usage (vitres, bouteilles raffinées etc.) et le raffinement de certaines d’entre elles, nous renseignent sur l’évolution du train de vie des maîtres de la villa, aboutissant sur l’émergence progressive d’un véritable « palais campagnard » au IVe siècle ap. J.-C.