Vierge à l'Enfant entourée de personnages (titre factice)
- 882.1.331
"Devant le soubassement d'une architecture à colonnes qui occupe une grande moitié gauche de la composition, la Vierge est assise, vêtue à l'antique d'une tunique (chiton) et d'un manteau drapé agrafé sur l'épaule (himation). Entre ses genoux se tient debout l'Enfant Jésus, nu, déhanché dans un contrapposto gracieux. Une femme s'inclinant vers lui, à droite, dans une attitude de révérence, lui baise la main. À l'avant-plan gauche, une femme est agenouillée, de trois quarts dos, tournée vers l'Enfant. Il s'agit probablement d'Élisabeth, la cousine de Marie, mère de saint Jean-Baptiste : le petit saint Jean s'appuie sur ses cuisses, le corps tourné vers le groupe de la Vierge et de l'Enfant qu'il désigne de la main gauche, le visage vers le spectateur. Le bâton qu'il tient de la main droite l'identifie sans équivoque. Deux autres figures apparaissent à l'arrière-plan à droite, dans l'ombre, observant la scène : saint Joseph peut être l'une des deux.
Si une telle rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste enfants et de leurs mères n'est pas rapportée dans les Évangiles, la scène, toutefois, a été souvent représentée. La figure du petit saint Jean s'adjoint fréquemment à celles de la Sainte Famille, parfois avec Élisabeth. Même si cet épisode n'est pas canonique, il a la faveur des artistes et des commanditaires : au travers d'une évocation du cercle familial du Christ enfant est rappelée son essence divine, dont témoignent la figure féminine lui baisant la main et saint Jean en tant qu'annonciateur du Messie.
L'équilibre classique de la composition, qui place l'Enfant dans le prolongement d'une colonne au centre de la feuille, et qui répartit les masses de part et d'autre de cet axe central, tout comme le répertoire antiquisant des costumes et de l'architecture, plaident pour une datation dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. La technique employée, recourant généreusement au lavis d'encre grise et aux rehauts de blanc, ressort d'une esthétique picturale pour laquelle on connaît le goût d'Alexandre Babinet."
(A.B.P., Dessins d'histoire Poitiers 2009)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16