Un saint agenouillé (titre factice) - 882.1.427
"Le saint vêtu d'un habit monastique, la tête nimbée d'une auréole rayonnante, lève les yeux vers un ange qui, ailes déployées et jambes croisées dans un mouvement tournant, semble descendre des cieux et lui présente un calice d'où s'élève une hostie, symbole de l'Eucharistie et plus généralement de l'Incarnation et de la Passion salvatrice du Fils de Dieu.
Dans la posture de ce saint personnage, on reconnaît la mise en scène de l'extase mystique diffusée dès la fin du XVIe siècle : un bras écarté le long du corps main ouverte, l'autre bras replié sur la poitrine main étalée sur le coeur. Un jeu de diagonales met en valeur la figure du saint, au visage individualisé, énergiquement modelé par le contraste poussé des lavis bruns épais et des réserves claires. Ici toute l'expressivité cherche à communiquer au spectateur l'émotion de la contemplation de la présence divine.
Le traitement même de la robe concourt aux effets de grandiloquence. La sobriété du froc aux fronces régulières sous une fine cordelière, s'oppose aux manches amples dont les plis accusés, comme suspendus, suggèrent un improbable mouvement saisi sur le vif. Un grand rideau à franges, noué par son milieu, apporte un élément tout à la fois spatial et décoratif. Cette image de la vision mystique est une rhétorique de l'art baroque et plus particulièrement de l'art jésuite. Répondant aux objectifs du Concile de Trente, celui-ci cherche à montrer la profondeur du sentiment religieux et l'expression qui révèle le rapport immédiat avec le surnaturel.
Cette adoration du Saint Sacrement, si elle n'est pas une dévotion nouvelle, est cependant typique de la Contre-Réforme. L'école française de spiritualité la met au coeur de ses préoccupations. Des ordres comme celui de la Compagnie du Saint Sacrement, installée en France en 1627, en ont fait le fondement même de leur foi. Rappelons aussi l'influence de saint Pascal Baylon (1540-1593) qui en véhicula l'esprit et en propagea le culte, marquant profondément la ferveur populaire surtout en Bretagne. Ce type d'imagerie, souvent diffusé par la gravure, convenait aussi bien à la prière conventuelle qu'à l'oraison domestique."
(F. d'A., Dessins d'histoire Poitiers 2009)

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
882.1.427
Domaine
dessin - arts
Autre(s) numéro(s)
890.56 - 575 (Brouillet)
Dénomination
dessin
Titre
Un saint agenouillé (titre factice)
Lieu de création - d'exécution
France (Europe, pays) : République française (Europe, pays)
Siècle ou millénaire
17e siècle
Matière
papier
Technique
plume (dessin) - encre - brun - lavis - brun
Dimensions et formes
h. 22,5 ; l. 15 (dessin) - h. 26 ; l. 19,5 (montage ancien)
Type d’inscription
inscription - numéro - marque de musée
Transcription des inscriptions

Guercino (sur le montage ancien)

316 (b.g. sur montage ancien)

(b.d., sur le dessin)

Sujet représenté
saint - ange
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
legs, 1882

Numéro de dossier d'œuvre

M0852_882-1-427
Ancienne appartenance
Babinet Alexandre Marie Vincent - avant 01.01.1882

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest

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