Cette composition à la plume et encre brune, mise au carreau à la pierre noire, était montée autrefois avec la feuille inventoriée 882.1.120, bien que les deux oeuvres ne soient pas de la même main.
Le sujet représenté est difficilement identifiable. Un homme barbu, au centre vers la gauche, de face, et un autre homme, glabre, tourné vers lui sur la droite, de trois quarts dos, posent chacun une main sur un socle de pierre. Deux personnages masculins ferment la composition à droite ; le plus à l'extérieur tire une épée de son fourreau. A l'opposé, à gauche, une femme est assise, de face, la tête tournée vers la scène centrale. Elle semble tenir un étendard portant un chiffre. La scène se déroule devant un fond d'architecture dont une distingue la base d'une colonne, au centre, tandis que des feuillages se déploient sur la droite.
La solennité du moment représenté qu'on perçoit par les détails du fond d'architecture notamment, évoquant un bâtiment public civil ou un temple, laisse penser qu'il peut s'agir d'un épisode de l'histoire antique : les deux personnages centraux semblent jurer ensemble sur un autel. L'épée brandie par un des assistants pourrait être une allusion à un épisode militaire.
La rapidité du trait de plume, parfois maladroit dans le rendu des raccourcis - le bras droit de l'homme barbu est trop court - et la mise au carreau donnent à penser qu'il s'agit d'une esquisse pour une composition plus importante.
L'attribution de cette feuille par Brouillet à Francesco Brizio, faite sur la foi de la mention manuscrite portée au verso, n'a été conservée ni par Jean-Marie Moulin, ni par Nicolas Milovanovic, qui rejettent l'oeuvre dans l'école italienne du XVIIe siècle.
Boîte C6 bis.