Sainte Marguerite terrassant le dragon (titre factice)
- 882.1.209
Cette composition à la plume et au lavis d'encre brune représente sainte Marguerite foulant un dragon.
La figure de sainte Marguerite d'Antioche appartient davantage à la légende qu'à l'histoire, fondée sur la tradition véhiculée par la Légende dorée qui fait d'elle une martyre du règne de Dioclétien. Fille d'un prêtre païen qui la chassa lorsqu'elle se convertit au christianisme, elle se réfugia chez sa nourrice où elle gardait les troupeaux. Lorsqu'elle avait quinze ans, le préfet Olybrius la remarqua et voulut l'épouser, ce qu'elle refusa en invoquant sa foi ; il la fit emprisonner. Un dragon l'importuna dans sa cellule, elle le repoussa grâce à un crucifix apparu miraculeusement.
La composition montre la sainte souriante, brandissant la croix et foulant gracieusement aux pieds le monstre dont le corps disparaît sous sa robe. La queue du dragon s'enroule à gauche en courbes qui répondent aux plis bouillonnants du manteau de Marguerite, tandis que la tête de la bête à l'agonie tire la langue dans l'angle inférieur droit. Un ange aux ailes déployées soutient le bras levé de la sainte, l'assistant dans son combat contre le Mal, que contemplent deux angelots voletant sur la gauche. La scène se passe devant un mur en gros appareil ; la base d'une colonne monumentale se dresse dans l'angle supérieur droit.
Image post-tridentine, cette représentation de sainte Marguerite évacue le récit traditionnel qui la faisait sortir, grâce au crucifix, du ventre du monstre après avoir été avalée. Cet épisode jugé douteux dans l'historiographie fut remplacé par l'évocation de la domination du dragon dans la prison. La clarification imposée dans le répertoire iconographique se traduit ici par une composition sans équivoque : la figure de la sainte domine l'ensemble, formant l'axe central ; la bête maîtrisée rampe au sol ; les anges, assistant ou spectateurs, occupent le registre supérieur.
Grâce à la marque de la collection de Jean Marc Du Pan connu comme John Du Pan (1785-1838), on peut supposer que Babinet fit l'acquisition de cette feuille lors de la vente qui eut lieu à Paris en 1840.
Boîte C4.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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