Isaac bénissant Jacob (titre factice)
- 882.1.48
Cette composition narrative, à la pierre noire, à la plume et encre noire et au lavis brun, expose, en deux registres distincts, l'épisode de la bénédiction de Jacob par Isaac. Sur un lit à l'antique occupant la moitié droite de la feuille, un rideau drapé à l'arrière, le patriarche se tient assis, le buste dénudé. De la main droite, il bénit Jacob dont il étreint de la main gauche le bras couvert d'une peau de chevreau. Le jeune homme appuyé contre le lit, un genou sur un escabeau, est retenu à la taille par sa mère penchée sur la gauche. Derrière elle s'ouvre une arcade laissant apparaître une scène secondaire aux volumes curieusement emboîtés : Esaü, frère aîné de Jacob, frappe à une porte, portant sur l'épaule le gibier qu'il a tué à la chasse à la demande d'Isaac. Une silhouette féminine s'apprête à lui ouvrir, à l'intérieur d'une cuisine où l'on devine une cheminée.
La captation de la bénédiction d'Isaac par Jacob, au détriment de son frère Esaü et grâce à une ruse de leur mère Rébecca, est mise en scène de manière explicite. Le père vieillissant ayant demandé à l'aîné d'aller chasser du gibier, de le lui préparer avant d'être béni, Rébecca envoie le cadet chercher dans le troupeau domestique deux chevreaux qu'elle apprête pour le repas. Isaac se laisse abuser par les poils de chevreau qui revêtent le poignet du jeune homme, et croit reconnaître son aîné, velu. Esaü arrive trop tard de la chasse et ne peut être béni.
Les traits de plume à l'encre noire qui reprennent avec fermeté, voire avec sécheresse, le dessin sous-jacent à la pierre noire rehaussé au lavis d'encre brune, pourraient, selon Jean-Marie Moulin, avoir été repassés à l'époque moderne. Des maladresses dans les proportions des personnages, l'étrange chapeau plat de Rébecca, la perspective empirique du plafond à solives sur lequel s'ouvre la baie séparant les deux moments de la narration pourraient être l'oeuvre d'un copiste sans grand talent. Catalogué comme anonyme français par Brouillet, ce dessin est placé par Jean-Marie Moulin puis par Nicolas Milovanovic dans l'école italienne du XVIIe siècle.
Le titre porté à la plume, en anglais, sur le montage ancien, semble indiquer une appartenance anglaise avant l'entrée dans la collection Babinet, sans qu'il soit toutefois possible d'identifier une collection précise.
Ce dessin a été restauré en 2009 : il a notamment été détaché de son montage ancien.
Boîte C7.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
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