La multiplicité des titres de cette œuvre – proche dans l’esprit d’une autre petite réalisation de femme assise au coin de l’âtre – laisse supposer une inspiration tournée vers l’anecdote, issue de croquis d’après nature réalisés à l’époque des Causeuses, vers la fin des années 1890.
Achetant les droits de reproduction du groupe, Eugène Blot en fait éditer des exemplaires qui marient la souple précision du bronze pour le personnage féminin à la rigueur de la pierre (marbre ou onyx) pour la cheminée. Une lampe veilleuse placée dans l’âtre achevait d’orienter cette statuette vers un statut de bibelot d’art.
Paul Claudel a ce mot désabusé mais réaliste, au sujet de ce type de petites compositions : « Il faut bien vivre ! ».
Désormais privée du soutien de Rodin, la sculptrice se bat en effet seule, avec âpreté, pour faire valoir son talent – et pour le vendre.
L’exemplaire en marbre de Poitiers offre la rareté d’une taille directe de l’artiste, avec ce poli si particulier des œuvres de Camille Claudel, qui laisse deviner une texture au grain patiemment affiné (l’artiste faisait souvent les finitions de ses marbres avec des os de mouton, pour un rendu presque gras, satiné, empreint de sensualité).
Le modelé aux courbes douces du personnage agenouillé rehausse la portée anecdotique du sujet en introduisant une valeur allégorique : presque une implorante, qui interroge sa destinée parmi les quelques braises du foyer.
En 1996, en même temps que ce marbre, les musées de Poitiers fait l’acquisition d’un chef-modèle à clavettes, en bronze, qui pourrait bien avoir servi à l’édition en bronze.
(Bozier S.)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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