Dès l'âge de 13 ans, Camille Claudel s'intéresse à la sculpture et commence à réaliser des groupes en terre cuite aujourd'hui disparus : David et Goliath, Bismarck et Napoléon. En 1882, la famille Claudel s'installe à Paris où Camille suit les cours de l'Académie Colarossi et travaille dans un atelier au 117, rue Notre-Dame-des-Champs, où Alfred Boucher conseille les jeunes artistes. Les premières oeuvres de Camille Claudel signées et conservées sont datées de ces années là. A partir de 1883, Rodin remplace Boucher rue Notre-Dame-des-Champs. Cette même année, Camille Claudel présente le buste en plâtre de Madame B. au Salon des Artistes Français. En 1885, elle entre à l'atelier de Rodin, rue de l'Université et d'élève elle devient collaboratrice, modèle, inspiratrice et compagne du sculpteur. Elle expose une Étude en bronze intitulée plus tard Giganti et Vieille Hélène en terre cuite, au Salon des Artistes Français.
En 1886, elle exécute le buste de sa sœur Louise (exposé la même année au salon des Artistes Français), et celui de Rodin. L'année suivante Rodin confie à Camille Claudel le modelage de pieds et de mains pour les Bourgeois de Calais. En 1888, elle obtient une mention honorable pour Sakountala, un couple de plâtre, qui sera à l'origine d'un marbre intitulé Vertumne et Pomone, exposé en 1905, et de deux fontes pour la galerie Eugène Blot sous le nom de Abandon. Elle participe pour la première fois au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1892, avec un buste en bronze représentant Rodin, puis en 1893, ses œuvres : La Valse et Clotho attirent enfin l'attention des critiques notamment Gustave Geffroy et Octave Mirbeau qui ne cesseront plus de la défendre. A partir de 1897, sa santé devient de plus en plus fragile, cependant elle envoie La Vague (plâtre), et les Causeuses (onyx) au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, ainsi qu'un buste en marbre, le Portrait de madame D... . En 1898, elle rompt définitivement avec Rodin et déménage pour le 63, rue de Turenne et achève le second projet de L'Age mûr. En 1899, elle s'installe dans ce qui sera son dernier atelier, un rez-de-chaussée au 19, quai Bourbon. A partir de 1903, elle expose soit au Salon des Artistes Français soit au Salon d'Automne et travaille pour la galerie Eugène Blot. Camille Claudel doit faire face au manque d'argent, et à une santé fragile mais travaille avec acharnement, et en 1905 elle présente L'Abandon (bronze appartenant à Eugène Blot) au Salon d'Automne, puis en 1905, l'État lui commande le plâtre d'une Niobide blessée, dont le bronze sera commandé en 1907, cette même année l'État lui achète un bronze de L'Abandon. En 1908, se tient la dernière grande exposition de ses œuvres à la galerie Eugène Blot. Internée à Ville-Evrard, elle meurt le 19 octobre 1943 à Montfav un quartier d'Avignon, où elle avait été transférée.