Mercure (titre factice) - 2013.0.11.35
Ce Mercure nu tient dans la main droite, une bourse et, initialement dans la gauche, un caducée (aujourd'hui disparu), attributs caractéristiques de ce dieu patron des commerçants, des voleurs et des morts dans l'au-delà. Le travail de la statuette est soigné et le modèle pourrait dériver de l'art grec. La statuette est fixée sur un socle d'époque moderne.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h


Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2013.0.11.35
Domaine
sculpture - archéologie
Autre(s) numéro(s)
886.1.3 - 947.21.44
Dénomination
statuette
Titre
Mercure (titre factice)
Lieu de découverte - de collecte
Date de découverte
entre 01.02.1881 et 31.10.1883
Type de découverte
fouilles programmées
Inventeur de l’objet
La Croix Camille de
Précisions sur la collecte
Cette statuette de Mercure a été trouvée, à l'ouest du temple, entre la galerie et la cella du temple (selon Fr. Eygun).
L'ensemble gallo-romain de Sanxay, situé à une vingtaine de kilomères au sud-ouest de Poitiers par la route de la Torchaise, a connu plusieurs campagnes de fouilles. Les premières traces de fréquentation du temple remontent à la fin du Ier siècle av. J.-C. (monnaies attestant une fréquentation du site du temple octogonal) ou au début de l'ère chrétienne, mais c'est dès le Ier siècle que se mettent en place les ensembles monumentaux et l'organisation générale du site, sans doute en relation avec le développement de la cité des Pictons et de sa capitale, Lemonum (Poitiers). Le site décline dans la seconde moitié du IIIe siècle pour être progressivement abandonné au IVe siècle. Sa renaissance est essentiellement due aux fouilles du Père Camille de La Croix. En février 1881, à l'instigation d'un propriétaire de Sanxay, il se rendit sur place et entreprit aussitôt des fouilles, à ses propres frais, jusqu'en octobre 1883. La plupart des terrains fouillés ayant été loués et aucune subvention n'étant suffisante pour les racheter, il fallut les remblayer. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1938 dans la cella du temple et dans le portique sud. Entre 1975-1976, F. Jeangène y effectua onze sondages. En 1985, J.-C. Papinot fit exécuter de nouvelles fouilles, notamment des prospections magnéto-telluriques artificielles, révélant des constructions dans une zone non fouillée (nord de la maison 7). Pierre Aupert entreprit de nouvelles fouilles dans le sanctuaire thermal en 1985, puis dans le temple à partir de 1988.
Il faut replacer Sanxay dans le contexte des sanctuaires ruraux. Ce site devait correspondre à un lieu de culte celtique qui fut "monumentalisé" à l'époque romaine, en rapport avec un centre de cure thermale. Trois monuments se dégagent par leur importance: le théâtre qui comporte une orchestra circulaire, et le sanctuaire thermal (dit balnéaire au XIXe siècle), de l'autre côté de la rivière. C'est dans cette zone que les plus récentes fouilles ont apporté le plus de modifications dans l'interprétation du site. A l'origine existait un sanctuaire entouré d'un vaste portique. Ce rôle de sanctuaire se précise au cours du Ier siècle avec des compléments, en particulier un grand temple à double cella, sanctuaire d'un couple divin dont l'identification reste problématique, mais qui pourrait être en relation avec la végétation et les eaux. Au IIe siècle sont construits deux thermes à fonction curative, au nord-est et au nord-ouest du sanctuaire dont les divinités assuraient la santé des curistes. Au cours de ce même siècle, la fonction thermale, essentiellement fondée sur des bains chauds, prend de l'ampleur jusqu'à gagner le temple double, transformé aussi en salles thermales, et complété par une troisième salle à l'est.
Ce contexte religieux se retrouve dans un troisième monument, le temple octogonal à plan centré, d'origine celtique avec une galerie centrale cruciforme. La présence d'une source dans la cella permet d'identifier ce temple comme un sanctuaire des eaux, ce qui est en parfaite conformité avec l'existence des thermes. Un souterrain donnait accès depuis l'intérieur du temple à la galerie cruciforme, peut-être pour une utilisation de type divinatoire, mais aussi pour servir de passage à la source canalisée jusqu'à un bassin: ce souterrain devait être un élément des pratiques cultuelles du temple.
Lieu de création - d'exécution
Gaule (hist.)
Utilisation
rite et culte - rituel de la mort
Lieu d'utilisation
Utilisation seconde
Cette statuette a été trouvée en contexte funéraire.
Matière
alliage cuivreux
Technique
fonte
Dimensions et formes
H. 10,3 ; l. 4,1 ; E. 2,6 - H. 7,3 ; l. 4,1 ; E. 2,6 (socle)
Sujet représenté
dieu gréco-romain - Mercure - bourse - caducée - nudité
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
don, 1886
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Précisions administratives
Délibération du Conseil municipal du samedi 27 juillet 1912 : transfert du mobilier Sanxay - fouilles de La Croix au musée de la Société des antiquaires de l'Ouest. Œuvre exposée salle 2, Vitrine "Divinités et dieux romains".
Ancienne appartenance
La Croix Camille de - entre 01.01.1881 et 01.01.1886
Inventeur de l'bjet
a:1:{i:0;a:3:{s:9:"ETATCIVIL";a:1:{i:0;s:19:"La Croix Camille de";}s:6:"NFICHE";a:1:{i:0;s:5:"28655";}s:10:"NIVEAUVISA";a:1:{i:0;s:2:"20";}}}
Lieu de découverte
a:1:{i:0;a:4:{s:10:"_SYNONYMES";a:1:{i:0;s:0:"";}s:4:"SITE";a:1:{i:0;s:22:"Sanxay (Vienne, ville)";}s:6:"NFICHE";a:1:{i:0;s:4:"5961";}s:10:"NIVEAUVISA";a:1:{i:0;s:2:"40";}}}
Date de découverte
01.02.1881
Type de découverte
fouilles programmées
Précisions sur la découverte
Cette statuette de Mercure a été trouvée, à l'ouest du temple, entre la galerie et la cella du temple (selon Fr. Eygun).
L'ensemble gallo-romain de Sanxay, situé à une vingtaine de kilomères au sud-ouest de Poitiers par la route de la Torchaise, a connu plusieurs campagnes de fouilles. Les premières traces de fréquentation du temple remontent à la fin du Ier siècle av. J.-C. (monnaies attestant une fréquentation du site du temple octogonal) ou au début de l'ère chrétienne, mais c'est dès le Ier siècle que se mettent en place les ensembles monumentaux et l'organisation générale du site, sans doute en relation avec le développement de la cité des Pictons et de sa capitale, Lemonum (Poitiers). Le site décline dans la seconde moitié du IIIe siècle pour être progressivement abandonné au IVe siècle. Sa renaissance est essentiellement due aux fouilles du Père Camille de La Croix. En février 1881, à l'instigation d'un propriétaire de Sanxay, il se rendit sur place et entreprit aussitôt des fouilles, à ses propres frais, jusqu'en octobre 1883. La plupart des terrains fouillés ayant été loués et aucune subvention n'étant suffisante pour les racheter, il fallut les remblayer. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1938 dans la cella du temple et dans le portique sud. Entre 1975-1976, F. Jeangène y effectua onze sondages. En 1985, J.-C. Papinot fit exécuter de nouvelles fouilles, notamment des prospections magnéto-telluriques artificielles, révélant des constructions dans une zone non fouillée (nord de la maison 7). Pierre Aupert entreprit de nouvelles fouilles dans le sanctuaire thermal en 1985, puis dans le temple à partir de 1988.
Il faut replacer Sanxay dans le contexte des sanctuaires ruraux. Ce site devait correspondre à un lieu de culte celtique qui fut "monumentalisé" à l'époque romaine, en rapport avec un centre de cure thermale. Trois monuments se dégagent par leur importance: le théâtre qui comporte une orchestra circulaire, et le sanctuaire thermal (dit balnéaire au XIXe siècle), de l'autre côté de la rivière. C'est dans cette zone que les plus récentes fouilles ont apporté le plus de modifications dans l'interprétation du site. A l'origine existait un sanctuaire entouré d'un vaste portique. Ce rôle de sanctuaire se précise au cours du Ier siècle avec des compléments, en particulier un grand temple à double cella, sanctuaire d'un couple divin dont l'identification reste problématique, mais qui pourrait être en relation avec la végétation et les eaux. Au IIe siècle sont construits deux thermes à fonction curative, au nord-est et au nord-ouest du sanctuaire dont les divinités assuraient la santé des curistes. Au cours de ce même siècle, la fonction thermale, essentiellement fondée sur des bains chauds, prend de l'ampleur jusqu'à gagner le temple double, transformé aussi en salles thermales, et complété par une troisième salle à l'est.
Ce contexte religieux se retrouve dans un troisième monument, le temple octogonal à plan centré, d'origine celtique avec une galerie centrale cruciforme. La présence d'une source dans la cella permet d'identifier ce temple comme un sanctuaire des eaux, ce qui est en parfaite conformité avec l'existence des thermes. Un souterrain donnait accès depuis l'intérieur du temple à la galerie cruciforme, peut-être pour une utilisation de type divinatoire, mais aussi pour servir de passage à la source canalisée jusqu'à un bassin: ce souterrain devait être un élément des pratiques cultuelles du temple.

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest

Une question? Contactez



Ces publications en parlent




Ces œuvres peuvent

vous intéresser