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Cette aquarelle appartient au groupe d’aquarelles à caractère « ethnographique » que Curzon a dessinées dans le Latium et plus particulièrement dans les localités aux environs de Rome. Elle s’inscrit dans la féconde production de l’artiste, dès après son retour de Grèce, en regagnant Rome et ses environs. Après Subiacco, Rocca di Botte, Oricola, Pereto, le monastère d’Alba, Paterno etc. (juillet et août), Curzon parvient jusqu’à Picinisco le 14 septembre 1852 et y demeure une dizaine de jours jusqu’au 21 septembre. Il y peint 8 aquarelles et 11 dessins ( cf. Henri de Curzon, Alfred de Curzon, peintre : sa vie et son œuvre, t.1, p. 136). L’aquarelle du musée de Poitiers est datée du premier jour de son arrivée ( annotation manuscrite dans l’angle supérieur gauche Picinisco 14 sept. 52). Dans une lettre à Brillouin datée de Rome du 27 septembre 1852 Curzon mentionne qu’à Picinisco comme à Alvito ou Atine, « les femmes sont charmantes et le costume très bien conservé ». Il rajoute « A Picinisco, où je suis resté une douzaine de jours chez des particuliers (il n’y a pas de locanda) il y aurait beaucoup de facilité pour faire poser, et à des prix très minimes. C’est là que vous devez aller si vous revenez jamais en Italie avec l’intention de faire des costumes » (cf. H. de Curzon, p.143)
Le modèle choisi est celui d’une vieille fileuse. Elle est vêtue d’une jupe longue grise recouverte d’une tunique rouge sans manche elle-même recouverte d’un long tablier vert sombre. Elle porte un corsage blanc aux manches longues larges et bouffantes. Sa chevelure est recouverte par une coiffe blanche. De sa main droite elle fait tourner un grand rouet et de la gauche, le bras levé, elle soutient le fil de laine.
Dans ses carnets de voyage Alfred de Curzon a écrit quelques notes pittoresques sur les femmes de Picinisco : « Femmes de Picinisco à leur métier à toile : une debout, appuyée sur le métier, causant avec celle qui travaille ; charmant. », et plus loin, concernant sans doute l’aquarelle de Poitiers, Curzon admet que : « La vieille que j’ai faite avait, lorsqu’elle ne posait pas, un mouvement d’épaule et de corps gracieux ; je l’ai fait faite trop roide » (cf. H. de Curzon, p. 138).
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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Picinisco 14 septembre 52 (h.g.)
(h.g.)
(au dos)
(b.d.)
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