Négatif sur plaque de verre représentant un dessin de l'entrée côté sud de l'Église de Moissac (Tarn-et-Garonne)
- 96.23.3-2Négatif sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent représentant un dessin de l'entrée côté sud de l'église de Moissac (Tarn-et-Garonne) et de la place s'étendant devant elle.
La façade sud de l'église de Moissac, et plus particulièrement son portail roman dédié à l'Apocalypse selon saint Jean, constitue le thème principal du dessin figuré sur ce cliché. A gauche de la façade apparaît toutefois une haute colonne sur laquelle repose une statue. Au-dessus d'elle, une corniche à modillons surmontée d'une rangée de huit ouvertures en arche et d'un avant-toit est figurée. Sur la partie supérieure, enfin, a été dessiné le clocher, légèrement en retrait et plus clair ; la cloche apparaît au milieu de deux ouvertures en arc, elles-mêmes situées au-dessus de quatre autres baies plus grandes. Une croix surmonte le toit du clocher tandis qu'à gauche, se discerne une autre façade, plus foncée, ornée d'un cadran solaire.
L'église est par ailleurs entourée d'une épicerie sur la droite et d'un autre bâtiment à pans de bois et torchis accolé sur la gauche.
"Le portail de Moissac s'ouvre sur le flanc méridional du narthex auquel il donne directement accès. Il est élevé sous un large berceau qui forme lui-même avant-porche et dont les jambages sont richement sculptés. La grande arcade d'entrée repose sur quatre colonnettes dont les chapiteaux, ornés de griffons enroulés dans des arabesques, donnent naissance à deux boudins encadrant une délicate guirlande en relief. Les angles saillants des entre-colonnements ont été rabattus jusqu'à la hauteur des chapiteaux...La porte se compose de deux baies jumelles séparées par un trumeau qui reçoit le battement de deux vantaux et soulage un large linteau sur lequel repose le tympan. Les pieds-droits se découpent en larges dentelures sur le vide des baies. Le pilier, carré, surmonté d'un chapiteau formé par un simple tailloir, est décoré sur la face antérieure d'une série de rosaces d'un excellent style sur lesquelles sont appliquées, en fort bas-relief, trois couples de lions croisés et à demi dressés les uns au-dessus des autres (voir figure 216)...Les deux côtés du pilier sont chacun occupés par une statue en demi-relief démesurément allongée et traitée avec un grand art. Les personnages représentés ne portent point de nimbe : l'un tient un livre fermé, l'autre un rouleau déployé (voir figures 215 et 217). Leur barbe est très longue, soigneusement divisée en mèches pointues. Le premier a la partie supérieure du crâne dénudée : le second est pourvu d'une abondante chevelure, retombant sur les épaules et qui est séparée en deux par une raie partant du milieu du front. Au côté droit du portail, à gauche en entrant, on voit se dresser la statue de saint Pierre, patron de l'Eglise, la tête nimbée et tenant dans les mains les clefs symboliques (voir figure 218). Il foule à ses pieds un lion, c'est-à-dire le démon, car l'apôtre a comparé le démon à un lion rugissant qui rôde autour de nous, cherchant à nous dévorer. Au côté opposé, c'est Isaïe, aussi nimbé et les pieds chaussés, déroulant un phylactère sur lequel est gravée une inscription rappelant qu'il a annoncé l'Incarnation de la Vierge : ECCE VIRGO CONCIPIET (voir figure 219). Le linteau, en marbre blanc des Pyrénées, est formé par dix larges rosaces à huit feuilles ; celles des extrémités sont chargées d'un animal fantastique de la bouche duquel sortent les bouts de deux câbles qui s'enroulent autour d'elles. L'espace laissé libre entre chaque rosace est rempli par une ornementation feuillagée qu'on retrouve sur les sarcophages chrétiens des premiers siècles. Cette pièce, remarquable par la hardiesse et la largeur de sa composition, paraît, en effet, plus ancienne que les autres sculptures du porche et ne doit point se trouver à sa place primitive. Elle est formée de trois morceaux dont les dessins ne se raccordent pas sur la tranche inférieure ornée de rinceaux ; la tranche supérieure est également sculptée, mais on ne peut la voir aujourd'hui car elle est masquée par la base du tympan qu'elle supporte.
Le Tympan. Dans le tympan, l'Etre suprême figure sous des proportions colossales. Au moyen âge, ces grandes proportions témoignent de sa grandeur et rapetissent d'autant le cortège qui l'entoure (voir planches III et IV, figures 209 et 220). Assis majestueusement sur un trône recouvert d'une étoffe damassée et d'un coussin, il bénit de la main droite à la manière latine et tient de la gauche, et appuyé sur le genou, le livre de vie, de forme carrée, fermé (3), à double agrafe, la tranche tournée en dehors. Sa tête, recouverte d'une couronne quadrangulaire, se détache sur un nimbe crucifère."(d'après L'Abbaye et les Cloîtres de Moissac de Ernest Rupin).
Description figurant à l'inventaire réglementaire : boîte de 48 plaques de verres photographiques, verre photo, 13 x 18 cm, étiquette "Cloîtres de Moissac 82 à 88", chapiteaux, auteur : Ernest Rupin, fin 19e siècle, retrouvées dans sa maison de Brive, boulevard Lachaud.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Négatif sur plaque de verre représentant un dessin de l'entrée côté sud de l'Église de Moissac (Tarn-et-Garonne)
Ce cliché s'inscrit vraisemblablement dans un travail de recherche entrepris par Ernest Rupin et qui aboutit à la publication en 1897 de "L'Abbaye et les cloîtres de Moissac".
83 (inscription manuscrite à l'encre noire figurant sur la boite originelle à côté de cette plaque. Cette inscription est sans doute liée au travail préparatoire d'Ernest Rupin qui aboutit à sa publication consacrée à cette abbaye)
Chapary del 1832 (inscription à confirmer sous l'angle inférieur gauche du dessin)
(...) sculpt (inscription à transcrire sous l'angle inférieur droit du dessin)
(...) l'Abbaye de Moissac (Tarn et Garonne) (titre inscrit sous le dessin, au centre)
EPICERIE (mot inscrit sur la façade de l'édifice au premier plan, à droite)
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