Peigne composé de plaques dentées accolées, maintenues par des rivets en fer (trois sont conservés) entre deux traverses de section plan-convexe, larges de 18 mm et ornées d'un décor de quatre rainures croisées, de petites ocelles et de rainures transversales. L'extrémité conservée est une plaque dotée de deux perforations circulaires près des angles et dont le bord est découpé en motifs pointus et arrondis ; quatre demi-cercles concentriques ont été tracés sur sa largeur. Les baguettes portent des traces de découpe des dents, laquelle a été effectuée après assemblage.

La composition de son décor - rainures serrées et croisées mêlées à des ocelles - fait référence aux peignes provenant d'une zone allant de la Suisse actuelle jusqu'à la Pannonie à la fin de la période romaine. En revanche, la section plano-convexe et la largeur de ses baguettes centrales, comme ses extrémités découpées et perforées, le rapprochent des séries de la fin de l'Antiquité et du haut Moyen Âge, découvertes au nord-est des Gaules.

 A la fin de l'Antiquité et pendant toute la période mérovingienne, cet accessoire de la coiffure devient un objet symbolisant le rang social et l'intégration d'une mode venue d'Europe central ; il intègre le costume en étant porté suspendu à la ceinture grâce à ses perforations aux extrémités. Ce phénomène s'exprime par son dépôt dans les tombes, comme à Poitiers.

(Isabelle Bertrand, août 2007)