Casque 3 (n° 2533-68)
Contrairement aux casques 1 et 2, seuls des fragments de la calotte et du couvre-nuque sont ici conservés. Ces derniers témoignent de réparations successives, matérialisées par la présence de plaques de tôle ou de cornières rapportées et rivetées. Une cornière cassée signale l’inclinaison forcée vers le bas du couvre-nuque et un étirement excessif du matériau. Cette déformation est intervenue alors que le métal possédait encore une certaine élasticité. Il pourrait s’agir tout à la fois d’une utilisation active du casque en combat, de sa compression après mise au rebut ou de l’impact provoqué par la chute de débris de construction au moment de l’enfouissement de l’objet.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
En 1998, des casques ont été découverts lors de la fouille préventive de l’Ilot des Cordeliers localisée au cœur de la ville antique de Poitiers/Limonum. Réalisée par une équipe de l’Afan/Inrap, cette fouille a porté sur une vaste superficie de 4 600 m². Elle a permis d’étudier le développement de l’urbanisation de part et d’autre d’un axe majeur de la ville antique depuis l’époque augustéenne (27 avant J.-C.-14 après J.-C.) jusqu’à la construction de l’enceinte tardive (fin du 3e siècle), et les modalités d’implantation du couvent des Cordeliers qui leur a succédé (13e-14e siècles).
Les indices livrés par la dernière phase d’occupation antique mettent en évidence une rue bordée de boutiques-ateliers, de bâtiments à usage public ou artisanal, et d’habitations urbaines (domi). L’îlot d’habitation correspondant a été détruit par un violent incendie vers 260-270 après J.-C. Les objets enfouis à cette occasion sont demeurés parmi les débris. Peu de temps après, la construction du mur d’enceinte a provisoirement mis fin à tout aménagement urbain sur la parcelle. Le terrain est resté vierge de construction jusqu’à l’édification du couvent des Cordeliers au Moyen Âge, permettant la préservation des vestiges archéologiques antiques. Ces derniers ont livré des objets très variés, parmi lesquels les restes de trois casques.
Les casques proviennent d’un vaste bâtiment abritant des boutiques-ateliers ouvertes sur une large rue qui reliait, dans l’Antiquité, l’amphithéâtre aux thermes Saint-Germain. L’édifice ayant livré les casques fut érigé en bordure de cet axe nord-sud entre 110 et 140 après J.-C. Il pourrait correspondre à la demeure d’un membre de l’élite locale ou au siège d’une corporation d’artisans (schola).
Les trois casques ont été mis au jour dans des espaces distincts : dans un atelier (casque 3) et son annexe (casque 2) où l’on travaillait le fer, les alliages cuivreux et l’os, et dans l’annexe (casque 1) d’un atelier voisin où étaient vendus des récipients en terre cuite et en verre.
Les objets de grande qualité retrouvés au sein de ces ateliers et de leurs annexes témoignent d’un véritable savoir-faire. Ils étaient destinés à une clientèle masculine certainement militaire (épée, fourreau, couteau pliable, rasoir, coutelas, éléments de harnachement). En un point unique de la rue, à proximité du forum présumé de Limonum, ces marchandises étaient donc fabriquées sur commande, vendues et certainement réparées.
En 1998, des casques ont été découverts lors de la fouille préventive de l’Ilot des Cordeliers localisée au cœur de la ville antique de Poitiers/Limonum. Réalisée par une équipe de l’Afan/Inrap, cette fouille a porté sur une vaste superficie de 4 600 m². Elle a permis d’étudier le développement de l’urbanisation de part et d’autre d’un axe majeur de la ville antique depuis l’époque augustéenne (27 avant J.-C.-14 après J.-C.) jusqu’à la construction de l’enceinte tardive (fin du 3e siècle), et les modalités d’implantation du couvent des Cordeliers qui leur a succédé (13e-14e siècles).
Les indices livrés par la dernière phase d’occupation antique mettent en évidence une rue bordée de boutiques-ateliers, de bâtiments à usage public ou artisanal, et d’habitations urbaines (domi). L’îlot d’habitation correspondant a été détruit par un violent incendie vers 260-270 après J.-C. Les objets enfouis à cette occasion sont demeurés parmi les débris. Peu de temps après, la construction du mur d’enceinte a provisoirement mis fin à tout aménagement urbain sur la parcelle. Le terrain est resté vierge de construction jusqu’à l’édification du couvent des Cordeliers au Moyen Âge, permettant la préservation des vestiges archéologiques antiques. Ces derniers ont livré des objets très variés, parmi lesquels les restes de trois casques.
Les casques proviennent d’un vaste bâtiment abritant des boutiques-ateliers ouvertes sur une large rue qui reliait, dans l’Antiquité, l’amphithéâtre aux thermes Saint-Germain. L’édifice ayant livré les casques fut érigé en bordure de cet axe nord-sud entre 110 et 140 après J.-C. Il pourrait correspondre à la demeure d’un membre de l’élite locale ou au siège d’une corporation d’artisans (schola).
Les trois casques ont été mis au jour dans des espaces distincts : dans un atelier (casque 3) et son annexe (casque 2) où l’on travaillait le fer, les alliages cuivreux et l’os, et dans l’annexe (casque 1) d’un atelier voisin où étaient vendus des récipients en terre cuite et en verre.
Les objets de grande qualité retrouvés au sein de ces ateliers et de leurs annexes témoignent d’un véritable savoir-faire. Ils étaient destinés à une clientèle masculine certainement militaire (épée, fourreau, couteau pliable, rasoir, coutelas, éléments de harnachement). En un point unique de la rue, à proximité du forum présumé de Limonum, ces marchandises étaient donc fabriquées sur commande, vendues et certainement réparées.
Ces œuvres peuvent
vous intéresser