Casque 2 (n° 5006-12)
Haut de 36,6 cm, ce casque est formellement très proche du casque 1, avec son couvre-nuque rabattu et son cimier au profil arrondi. Il en diffère cependant par quelques détails techniques et montre une réalisation plus soignée. Si la forme de la calotte reste la même, le cimier, constitué ici d’une seule pièce de tôle, présente à l’avant un profil en courbe douce. On retrouve au niveau des tempes les restes des charnières signalant la disparition des couvre-joues (paragnathides) qui tenaient lieu de visière. La plaque articulée servant de point d’attache frontal pour la visière adopte ici une forme semi-circulaire. Sa nervure centrale montre des traces d’arrachement.
Malgré quelques rapprochements formels avec les casques militaires romains des 2e-3e siècles, les casques trouvés à Poitiers n’entrent pas dans cette catégorie. Les détails techniques de leur assemblage, leur calotte allongée et leur cimier en forme de croissant : tout incite à les ranger parmi les armes défensives des gladiateurs.
Trois casques en bronze et fer bien conservés, provenant de la caserne des gladiateurs de Pompéi (Italie), offrent les meilleurs éléments de comparaison. Ils peuvent être attribués au gladiateur du type secutor (le « poursuivant »). Les casques de Poitiers constituent néanmoins une variante plus récente du casque de secutor et un type à part entière : le « type Poitiers ».
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
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En 1998, des casques ont été découverts lors de la fouille préventive de l’Ilot des Cordeliers localisée au cœur de la ville antique de Poitiers/Limonum. Réalisée par une équipe de l’Afan/Inrap, cette fouille a porté sur une vaste superficie de 4 600 m². Elle a permis d’étudier le développement de l’urbanisation de part et d’autre d’un axe majeur de la ville antique depuis l’époque augustéenne (27 avant J.-C.-14 après J.-C.) jusqu’à la construction de l’enceinte tardive (fin du 3e siècle), et les modalités d’implantation du couvent des Cordeliers qui leur a succédé (13e-14e siècles).
Les indices livrés par la dernière phase d’occupation antique mettent en évidence une rue bordée de boutiques-ateliers, de bâtiments à usage public ou artisanal, et d’habitations urbaines (domi). L’îlot d’habitation correspondant a été détruit par un violent incendie vers 260-270 après J.-C. Les objets enfouis à cette occasion sont demeurés parmi les débris. Peu de temps après, la construction du mur d’enceinte a provisoirement mis fin à tout aménagement urbain sur la parcelle. Le terrain est resté vierge de construction jusqu’à l’édification du couvent des Cordeliers au Moyen Âge, permettant la préservation des vestiges archéologiques antiques. Ces derniers ont livré des objets très variés, parmi lesquels les restes de trois casques.
Les casques proviennent d’un vaste bâtiment abritant des boutiques-ateliers ouvertes sur une large rue qui reliait, dans l’Antiquité, l’amphithéâtre aux thermes Saint-Germain. L’édifice ayant livré les casques fut érigé en bordure de cet axe nord-sud entre 110 et 140 après J.-C. Il pourrait correspondre à la demeure d’un membre de l’élite locale ou au siège d’une corporation d’artisans (schola).
Les trois casques ont été mis au jour dans des espaces distincts : dans un atelier (casque 3) et son annexe (casque 2) où l’on travaillait le fer, les alliages cuivreux et l’os, et dans l’annexe (casque 1) d’un atelier voisin où étaient vendus des récipients en terre cuite et en verre.
Les objets de grande qualité retrouvés au sein de ces ateliers et de leurs annexes témoignent d’un véritable savoir-faire. Ils étaient destinés à une clientèle masculine certainement militaire (épée, fourreau, couteau pliable, rasoir, coutelas, éléments de harnachement). En un point unique de la rue, à proximité du forum présumé de Limonum, ces marchandises étaient donc fabriquées sur commande, vendues et certainement réparées.
En 1998, des casques ont été découverts lors de la fouille préventive de l’Ilot des Cordeliers localisée au cœur de la ville antique de Poitiers/Limonum. Réalisée par une équipe de l’Afan/Inrap, cette fouille a porté sur une vaste superficie de 4 600 m². Elle a permis d’étudier le développement de l’urbanisation de part et d’autre d’un axe majeur de la ville antique depuis l’époque augustéenne (27 avant J.-C.-14 après J.-C.) jusqu’à la construction de l’enceinte tardive (fin du 3e siècle), et les modalités d’implantation du couvent des Cordeliers qui leur a succédé (13e-14e siècles).
Les indices livrés par la dernière phase d’occupation antique mettent en évidence une rue bordée de boutiques-ateliers, de bâtiments à usage public ou artisanal, et d’habitations urbaines (domi). L’îlot d’habitation correspondant a été détruit par un violent incendie vers 260-270 après J.-C. Les objets enfouis à cette occasion sont demeurés parmi les débris. Peu de temps après, la construction du mur d’enceinte a provisoirement mis fin à tout aménagement urbain sur la parcelle. Le terrain est resté vierge de construction jusqu’à l’édification du couvent des Cordeliers au Moyen Âge, permettant la préservation des vestiges archéologiques antiques. Ces derniers ont livré des objets très variés, parmi lesquels les restes de trois casques.
Les casques proviennent d’un vaste bâtiment abritant des boutiques-ateliers ouvertes sur une large rue qui reliait, dans l’Antiquité, l’amphithéâtre aux thermes Saint-Germain. L’édifice ayant livré les casques fut érigé en bordure de cet axe nord-sud entre 110 et 140 après J.-C. Il pourrait correspondre à la demeure d’un membre de l’élite locale ou au siège d’une corporation d’artisans (schola).
Les trois casques ont été mis au jour dans des espaces distincts : dans un atelier (casque 3) et son annexe (casque 2) où l’on travaillait le fer, les alliages cuivreux et l’os, et dans l’annexe (casque 1) d’un atelier voisin où étaient vendus des récipients en terre cuite et en verre.
Les objets de grande qualité retrouvés au sein de ces ateliers et de leurs annexes témoignent d’un véritable savoir-faire. Ils étaient destinés à une clientèle masculine certainement militaire (épée, fourreau, couteau pliable, rasoir, coutelas, éléments de harnachement). En un point unique de la rue, à proximité du forum présumé de Limonum, ces marchandises étaient donc fabriquées sur commande, vendues et certainement réparées.