Portrait de Jean Théodore Viaud (1804-1870)
- 2020.4.1Portrait en buste de Jean Théodore Viaud, secrétaire en chef à la Ville de Rochefort et père de Julien Viaud dit Pierre Loti (1850-1923). Il pose face au spectateur, regardant à gauche, un livre à la main devant une pile de livres déposés devant lui sur un bureau.
Orphelin de père, il est issu d'une modeste famille catholique, sa mère est repasseuse Entré à 12 ans comme simple commis à la Ville de Rochefort, il est vite remarqué pour son intelligence et va s'élever socialement pour finalement devenir secrétaire en chef de la Ville. Passionné d'art et d'histoire, il s'essaie maladroitement à la peinture. Il épouse celle qui vient régulièrement apporter le linge de ses grands-parents paternels à repasser à sa mère : Nadine Texier. Comme son beau-père Philippe Texier qui s'était converti au protestantisme pour épouser Henriette Renaudin issue d'une vieille famille huguenote d'Oléron, Théodore devra apostasier pour se marier. Il encourage sa fille Marie, qui obtiendra une bourse d'étude de la Ville pour étudier la peinture à Paris. Ce féru d'histoire, autodidacte, signe avec M. Fleury, conservateur de la bibliothèque municipale, une Histoire de la Ville et du Port de Rochefort ' publiée en' deux volumes en 1845. Membre de la Société de Géographie de Rochefort, il tient absolument à doter ses enfants de ce qui lui avait manqué, une solide éducation, à l'aide notamment de précepteurs. Malheureusement, il connaît un dramatique revers de fortune. En 1866, il est accusé à tort de malversations et d'avoir détourné 14 000 Francs de bons au porteur des caisses de la ville. Licencié, emprisonné, il est acquitté mais l'opprobre frappe la famille Viaud. Et surtout il doit rembourser cette somme considérable. La maison est en partie louée. Julien est marqué à jamais par cette épisode sordide de l'histoire familiale qu'il évoque dans Prime jeunesse (1919). Le jeune homme finit par s'acquitter de cette dette après la mort de son père en 1870.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Portrait de Jean Théodore Viaud (1804-1870)
La Maison de Pierre Loti conserve un certain nombre d’œuvres de Marie Viaud, essentiellement des portraits de famille. Et c’est comme portraitiste, bien que ses sujets soient souvent passablement raides, qu’elle se fait une petite réputation auprès de la bourgeoisie de Rochefort. En 1870 la ville lui commande même le portrait commémoratif d’Eugène Roy-Bry, ancien maire, décédé six ans auparavant.
Beaucoup plus âgée que Julien, Marie Viaud montre très tôt un caractère indépendant et décide de suivre une carrière de peintre. Elle obtient une bourse et devient l’élève de Léon Coigniet (1794-1880) de 1851 à 1854. Mais elle ne sera qu’une artiste contrariée. Mariée assez tard, à 33 ans, à un cousin maternel Armand Bon, percepteur dans diverses villes de Charente-Maritime, alors inférieure, elle suit son époux et même si elle continue de réaliser les portraits de son entourage et de quelques figures locales elle ne vivra jamais de sa peinture.
Marie Viaud | 1854 (en rouge manuscrit, b.g)
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