Marie Viaud est la sœur de Julien Viaud, dit Pierre Loti en littérature. Elle montre très tôt un caractère indépendant et décide de suivre une carrière de peintre. Douée pour le dessin et la peinture, grâce à une bourse d'étude donnée par la Ville, elle put se joindre en 1851, 1852 et 1854 au cours dispensés par Léon Cogniet (1794-1880) qui dirige un important salon à Paris en plus d'être un membre du Salon. Elle sera l’éminence grise de son jeune frère, lui apprenant à peintre, à écrire et à dessiner.
Et c’est comme portraitiste, bien que ses sujets soient souvent passablement raides, qu’elle se fait une petite réputation auprès de la bourgeoisie de Rochefort. Mais elle ne sera qu’une artiste contrariée. Mariée assez tard, à 33 ans, à un cousin paternel issu de germains, Armand Bon (1831-1916), percepteur dans diverses villes de Charente-Maritime, alors inférieure, elle suit son époux et même si elle continue de réaliser les portraits de son entourage et de quelques figures locales elle ne vivra jamais de sa peinture.
La Maison de Pierre Loti et le musée Hèbre de Rochefort conservent un certain nombre d’œuvres de Marie Viaud (1831-1908), essentiellement des portraits de famille.