Masque guerzé (titre factice)
Masque Niamou mâle (titre factice)
- MD 79.74Masque anthropomorphe en bois peint en noir, nez long, yeux matérialisés par 2 trous circulaires.
La partie inférieure du visage (bouche et mâchoire) est occultés par un fragment de cuir clair clouté sur le bois du masque. Sous ce cuir, une bouche est représentée par une pièce de bois mobile (accrochée au masque par 2 ficelles) sur laquelle étaient fichées 6 dents : il en reste 1.
Au vu de l'état de l'intérieur du masque, il ne semble pas avoir été utilisé (pas de trace de patine).
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Masque guerzé (titre factice)
Masque Niamou mâle (titre factice)
Masque produit par la population Guerzé ou Kpellé, région de N'zerekore (Nzérékoré, aussi écrit N’Zérékoré, est la plus grande ville de la Guinée forestière, région du sud-est de la république de Guinée)
Utilisation d'origine :
L'importance de l'initiation chez les peuples africains a été soulignée par tous les auteurs qui ont étudié leur vie sociale et religieuse. Les initiés constituent une société secrète. L'initiation donne aux jeunes gens une formation, et une instruction, d'une certaine particularité, et la confrérie continue par la suite à influencer et contrôler ses membres dans leur vie privée et sociale.
L'initiation comprend : le côté religieux (les croyances), la partie sociale et raciale. Dans un sens général, le Zogomou est le féticheur. Mais, si nous voulons déterminer le sens exact, d'après ses attributions, c'est un féticheur, prêtre-sacrificateur, éducateur, sorcier-médecin, maître-propriétaire des Niamou, et chef suprême de l'initiation. Toutes les croyances secrètes, auxquelles sont initiés les gens qui entrent dans la forêt sacrées, sont celles qui concernent les Niamou. Les Niamou sont les esprits de la forêt. Ces esprits, d’après les croyances, erraient libres et sans contrôles dans la forêt; ils s'attaquaient aux gens, surtout à la tombée de la nuit, et mangeaient ceux qui s'approchaient d'eux. Les Zogomou grâce à leurs forces magiques, réussirent à dompter et contrôler ces forces obscures. Ainsi le Zogomou, devenu le maître-propriétaire de ces esprits, les introduisit dans le village. Ces esprits sont plutôt des démons de la forêt (démon pris dans le sens du grec ancien), ils sont l'émanation des forces de la nature, de cette nature qui meurt et renaît. La représentation de l'esprit est faite par un opérateur du féticheur. Il opère suivant l'initiation que le féticheur, son maître, lui a donnée. Il parle d'une voix gutturale, quelquefois dans un langage différent, traduit par un interprète. Il exécute une danse rituelle. Ses gestes, sa façon de s'asseoir et de se pencher, appuyé dans le creux de sa main, sont stylisés d'une certaine manière pour évoquer la frayeur. Il est enfin la porte-parole du zogomou. Il se revêt d'habits spéciaux qui appartiennent au féticheur. Aucune partie du corps ne doit être visible pour ne pas trahir sa nature. L'habillement se compose : d'une sorte de toque (kongoron) qui couvre la tête ; d'un genre de diadème attaché sur le front, au-dessus de cette coiffe ; d'un masque anthropomorphe, en bois sculpté (niamou woum : la tête du niamou) qui cache le visage. Ce masque est fixé sur la tête par un ou plusieurs crochets, cloués sur sa partie frontale, de façon à le maintenir ; d'une étoffe en cotonnade ou d'un autre tissu qui tombe sur la poitrine et le dos comme une pèlerine ; elle encadre la toque et le masque. Ce vêtement est rattaché au masque par des fils passant dans de petits trous percés tout autour du bord de ce masque. Elle cache ainsi la partie découverte de la tête, les oreilles et le cou ; d'une tunique en cotonnade souvent rayée indigo. Les mains et les doigts ne sont pas visibles ; les manches de cette tunique sont en effet très larges, longues et cousues au bout des doigts ; d'une jupe composée d'épaisses couches de raphia (likala) qui descend jusqu'à terre et cache totalement les pieds ; d'une sorte de chasuble à deux pans (balahouli) qui tombe sur la poitrine et le dos. Ce vêtement est bordé de poils de la crinière du mouton. Le personnage tient à la main une pince ou un crochet long, une matraque, une cravache ou une queue de boeuf. Évidemment ces habits subissent des modifications selon les régions. De tout cet accoutrement, ce qui personnifie l'idée du niamou est le masque. Celui-ci n'est pas seulement le visage du niamou, il représente aussi l'idée de cet esprit. Le génie de la forêt est personnifié par le niamou et symbolisé par le masque. D'où le rôle important que joue le masque dans l'initiation. Il y a le masque que porte le niamou mâle et celui que porte le niamou femelle. Le masque mâle fait penser souvent, avec son nez aquilin, à un oiseau de proie et il a quelque chose de méphistophélesque. Il a souvent une mâchoire articulée qui laisse entrevoir des incisives de vache ou de singe. Les yeux sont quelquefois entourés de plaques d'aluminium. La forme des masques mâles est ovale. Au contraire, les masques de niamou femelles sont souvent de forme arrondie.
« Africa : Journal of the International African Institute » - Vol 22, No. 3,. pages 257-262 : "Le sens des masques dans l'initiation chez les Guerzé de la Guinée Française", par Thanos MENGRELIS.
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