gourde à chaux - E 22-261
Mélanésiens
Gourde à chaux constituée d'une petite calebasse brun-clair, avec un sachet noué à l'intérieur et de son bouchon. Elle est décorée de motifs géométriques incisés (triangles, losanges...) sur plusieurs séries de bandes verticales.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
E 22-261
Domaine
vie domestique - ethnologie - hygiène - médecine - santé - vie sociale - culturelle
Dénomination
gourde à chaux
Nombre d’exemplaire
1
Lieu de découverte - de collecte
Île Vanikoro (Îles Santa Cruz, île) : Vanikoro (Îles Santa Cruz, île)
Date de découverte
entre 01.02.1828 et 31.03.1828
Collecteur(s)
Type de découverte
enquête ethnographique
Précisions sur la collecte
Cette objet a été collecté lors du voyage de "l'Astrolabe" entre février et mars 1828.
Auteur, exécutant
Mélanésiens
Lieu de création - d'exécution
Île Vanikoro (Îles Santa Cruz, île) : Vanikoro (Îles Santa Cruz, île)
Date d'exécution
Avant 1828
Utilisateur
Mélanésiens
Utilisation
récipient - médecine et prévention - monnaie
Précisions sur l'utilisation

Cette gourde à chaux sert à loger la chaux à bétel. Le mot bétel désigne à la fois une espèce de poivrier grimpant (Piper betel) et une chique aux effets toniques et légèrement narcotiques qu’on obtient à partir de ses feuilles mâchées avec d'autres ingrédients. Ses consommateurs attribuent au bétel nombre de bienfaits: il est fortifiant, stimulant, antiseptique, procurerait une haleine fraiche, des lèvres bien rouges, un excellent métabolisme… Hélène Giguère et Pierre Maranda qui ont consacré une brève étude à la consommation du bétel en Océanie disent que « dans certaines sociétés, on attribue à la salive ainsi colorée des vertus thérapeutiques auprès des mourants et des malades ». Selon les régions et les communautés, il est dit aussi que le bétel permet de soigner les maux de tête, l'arthrite, les rhumatismes, les maux de dents. En Indonésie, les feuilles de Piper betel sont parfois bues en infusion, et employées comme antibiotique. « On consomme le bétel de deux façons différentes, soit qu'on prépare le mélange en commençant par étendre, à l’aide d’une spatule, un peu de chaux sur une feuille de poivrier qu'on dépose dans un mortier. On y ajoute des morceaux de noix d’arec (Areca catechu) et quelques graines aromatiques; on pile longuement le tout dans un mortier. On porte la mixture à la bouche avec une spatule ou un bâtonnet avec lequel on tambourine, en de courtes séquences bien rythmées, sur le bord du mortier, tout en mastiquant. Autrement on croque la noix avec une bouchée de feuille de poivrier roulée et on y ajoute de la chaux au moyen d'une petite baguette. Vu l’importance rituelle de cette consommation, on a particulièrement soigné l’ornementation de ses instruments: mortier et pilon, contenants à chaux finement ouvragés, souvent en bambou ou parfois crâne du mari pour sa veuve, avec certains de ses ossements (reliques) en guise de spatules » (Hélène Giguère et Pierre Maranda, Musée de la Civilisation, Québec, 2000). Dans les deux préparations, la chaux fait office de catalyseur, et l'arec contient l'alcaloïde arécoline, qui favorise la salivation, la salive devenant teintée de rouge. Ignoré de la Polynésie et du sud de la Mélanésie (Vanuatu et Nouvelle-Calédonie), le bétel est un bien social de grande valeur dans le Pacifique occidental (Nouvelle-Guinée, Archipel Bismarck, Salomon, Palau). Avant d’y être consommé, la noix d’arec est objet d’échange, gage d’amitié, support de convivialité, composante des prestations matrimoniales, substance magique, offrande aux ancêtres et donc lien avec les esprits et les déités. (Patrice Godin pour les "Inédits du Musée de Nouvelle-Calédonie", novembre 2012.)

Lieu d'utilisation
Salomon (Océanie, pays) : Archipel des Salomon (Océanie, pays), Îles Salomon (Océanie, pays)
Date d'utilisation
Avant 1828
Matière
calebasse
Technique
incisé
Dimensions et formes
H. 19,2 ; L. 7,8
Sujet représenté
bande
Localisation de l'objet
musée d'Art et d'Histoire (Rochefort, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Rochefort, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
legs, 1888
Précisions administratives
Legs de Pierre-Adolphe Lesson en 1888
Ancienne appartenance
exposition
Voyageurs des mers lointaines Rochefort 1995 (Numéro dans le catalogue 63)
Kannibals et Vahinés Chartres 2001
Collecteur
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Lieu de découverte
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Date de découverte
01.02.1828
Type de découverte
enquête ethnographique
Précisions sur la découverte
Cette objet a été collecté lors du voyage de "l'Astrolabe" entre février et mars 1828.

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Rochefort, Musée d'Art et d'Histoire

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