Le fusil modèle 1853 est fabriqué avec un canon lisse, mais d'une épaisseur permettant de le rayer ultérieurement. En effet, on n'avait pas encore défini quel type de rayure il fallait lui donner.
Le fusil 1853 lisse tire un projectile particulier à base creuse et de profil hémisphérique dit “Balle Nessler“ de 17,2 mm de diamètre. Cette balle a une meilleure précision que la balle ronde. On la charge dans le canon avec son enveloppe de papier suiffé. La charge est de 5 grammes de poudre.

Après l’adoption du système 1857, les fusils 1853 sont rayés en 1861 et raccourcis à la longueur du fusil de voltigeur. Ils prennent l'appellation : Mle 1853 T. Ils ont 4 rayures profondes de 0,2 mm au pas de 2 mètres, tournant de gauche à droite. L’arme pèse 4,250 kg, mesure 1,421 m. Le canon mesure 1,029 m et son calibre est de 17,8 mm. Il tire les balles Mle 1857 puis Mle 1863, des ogives de type Delvigne-Minié en plomb pur. La balle Mle 1863 pèse 36 g, la charge est de 4,5 g de poudre, la Vo est de 355 m/s.

En 1861 toujours, on prélève environ 2000 fusils Mle 1853 T parmi les plus précis. Une hausse graduée réglable inspirée de celle de la carabine Mle 1859 est brasée sur le canon. Leur dénomination change et devient Fusil modèle 1853 T car, l’extension “car“ référant au mot carabine.

En 1863, les fusils 1853 T car retournent en arsenal.
Simple, fiable, solide, puissant et précis, le fusil Mle 1853 T car est à l’apogée de l’arme française d’infanterie à chargement par la bouche.