Vue perspective du projet d'embellissement pour le château Jardin et parc de la Mothe-Saint-Héray
- 2016.0.12Le Château de la Mothe-Saint-Héraye nous touche de trop près pour ne pas lui consacrer une notice, et si la charrue doit tout niveler, jusqu'à ses derniers vestiges, il est de notre devoir d'en prolonger le souvenir. Nous nous adressons donc, en cette occasion, aux documents que nous fournissent MM.Ch. Arnault et Baugier, dans leur ouvrage sur les monuments du Poitou. Il existait, au XIe siècle, un château féodal dans ces lieux mêmes, où l'on devine à peine aujourd'hui les dernières traces d'une demeure mutilée. En 1380, la seigneurie de Saint-Héraye était possédée par Tristan, vicomte de Thouars, et après avoir passé successivement entre les mains de Jean de Torsay et de Jonathan Sanglier, qui le vendit en 1459 à Philippe de Melun, nous voyons qu'en 1487, Louis XI l'érigea en baronie. Cette belle terre passa ensuite d'André Vivonne à la famille des Laval; en 1576, des Laval à Louis de Saint-Gelais et à Gabrielle de Rochechouart; enfin, nous retrouvons Henri IV y entretenant en 1587 des détachements de troupes qui, surprises par Joyeuse et Malicorne, furent massacrées. Plus tard, en 1604, Jean de Baudéan Parabère, gouverneur de Niort, lieutenant général du Poitou, ayant acheté le château de la Mothe de Louis de Montmorency, le roi voulut reconnaître les services que lui avait rendus ce vaillant guerrier. Entre autres immunités, des lettres-patentes accordèrent à Henri Baudéan de Parabère l'érection de sa terre en marquisat; cette famille ne la garda pas longtemps et, en 1688, la vendit au comte de Montaut; en 1749, le château de la Mothe passa à Charles-Louis de Carvoisin, par son mariage avec Jeanne-Charlotte d'Artaguiette; Joachim Murat l'acheta en 1801 pour 470 000 Frs à Antoine Carvoisin, mais ayant été fait roi de Naples, il céda cette terre à l'Empereur Napoléon qui la donna en mourant à Georges Mouton, créé comte de Lobau par un décret de 1810. Ce dernier mourut sans héritier en 1838, et le château de la Mothe-Saint-Héraye ayant fait retour à l'Etat en 1840, fut vendu avec toutes ses dépendances. Un beau pavillon, composé de deux tours, dont le sommet est couronné par des créneaux et des mâchicoulis; à la base de ce donjon, une porte dont la construction rappelle le style du Luxembourg à Paris, et dont l'ornementation présente une grosse figure qui tire la langue; un écusson et deux petits enfants dans un fronton, au-dessus duquel on aperçoit deux statues qui portent des rameaux; voilà ce qui reste de cette demeure féodale; encore ces nobles débris sont-ils menacés d'une destruction prochaine. La partie renversée avait été construite au 17e siècle par Henri de Parabère, gouverneur de Niort; elle formait un octogone, dont chaque façade présentait alternativement des tours carrées et des tours rondes, terminées par des couvertures en forme de cône, dont l'ensemble, à une certaine distance, formait un pittoresque assemblage. Entre les tours, on voyait toujours le même nombre de fenêtres; toujours au sommet des murailles, les mêmes cônes, les mêmes ornements, toujours des fenêtres qui traversaient les combles avec des frontons dont l'intérieur était garni d'énormes figures. (...). Le château de la Mothe avait des alentours dignes de lui, un beau parc, une belle orangerie et une galerie parquetée, d'où la vue s'étendait sur les rives de la Sèvre. (L. Germain, 1874)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Vue perspective du projet d'embellissement pour le château Jardin et parc de la Mothe-Saint-Héray
Vue perspective du projet d'embellissement pour le château Jardin et parc de la Mothe-Saint-Héray (angle inférieur gauche à la gouache blanche)