Le Kronprinz Guillaume de Prusse
- MAH.1939.77.834Briquet figurant de profil le visage du Kronprinz Wilhelm (Guillaume de Prusse – Prince héritier de l’empire d’Allemagne et chef militaire sur le front Ouest) qui sourit en pensant à Paris sur une face du briquet puis qui pleure en songeant à Verdun sur l'autre face. Cette amusante caricature style « Jean qui rit – Jean qui pleure » reprend les signes distinctifs du fils de Guillaume II dans les portraits à charge de la presse de l'époque: visage émacié, monocle, nez proéminent et menton fuyant. On retrouve ce profil satirique en forme de « blair de rat », apparemment motif à succès, sur d’autres productions d’artisanat de tranchée.
Le briquet se compose d'un réservoir contenant un morceau de coton, qui était imbibé d'essence, surmonté d'une molette et d'une pierre à briquet.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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Le Kronprinz Guillaume de Prusse
Le briquet de poilu, ou briquet de tranchée (artisanat des tranchées), fut l’une des premières fabrication des soldats sur le front. Les allumettes, peu discrètes et moins fiables, furent vite remplacées par le briquet à essence, facile à fabriquer ex nihilo ou bien même en détournant un objet s’y prêtant. Très vite les soldats en permission ramenèrent « aux copains » le nécessaire de base : une molette et une pierre à briquet (ou ferrocérium) aisément trouvable chez tous les commerçants. Il s’agissait ensuite de concevoir un petit réservoir pour y placer un morceau de coton imbibé d’essence.
Purement utilitaire dans un premier temps – on trouve ainsi des briquets réalisés dans des balles ou des cartouches de fusées éclairantes mais également dans des boîtes de sardines ou des poignées de porte – le briquet de poilu accompagne rapidement la majorité des soldats, quelle que soit leur nationalité.
Il peut être en laiton, en cuivre mais aussi en aluminium ou en bois. On réalise alors des pièces de plus en plus soignées, on mélange plusieurs systèmes d’allumage sur un seul briquet – à pierre et à amadou ou à système dit aussi plongeoir – et comme pour le reste de l’artisanat de tranchée, ce ne sont plus seulement des objets usuels que l’on fabrique mais on rivalise désormais d’ingéniosité pour créer de véritables chefs-d’œuvre.
De plus, tous les corps de métiers étant rassemblés au front, il est facile pour un soldat peu habile de ses mains de faire réaliser une commande particulière ou une gravure complexe.
Le briquet ne reste plus dans la poche, on l’exhibe comme un trophée sur lequel est inscrit le lieu d’un combat ou une date symbolique, une caricature de l’ennemi ou sa bien-aimée laissée au foyer. Certains insèrent même une photo de leurs proches, femme ou enfants. D’autres réalisent des briquets de table qui rappelleront les sombres heures passées au front.
VERDUN (recto)
PARIS (verso)
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