Hôtel de l'Echevinage
- 1925.0.3Photographie contrecollée sur carton de l’Hôtel de l’Échevinage de Saint-Jean-d'Angély, prise en 1909 par Adolphe Chaine.
Deux maisons contigües données par la famille de la Féraudie en 1313 et 1317 permettent après quelques réparations de créer l’hôtel de l’échevinage de Saint-Jean-d’Angély. Les « mésées », réunions du corps de ville, s’y déroulent et la justice y est rendue dans les cas prévus par la charte de ville jusqu’en 1566.
L’ensemble forme un vaste trapèze. On y trouve plusieurs salles, dont les deux plus grandes peuvent accueillir respectivement 200 et 300 personnes, des appartements pour le roi et ses officiers, ainsi que des pièces spéciales affectés à divers services. Deux salles, dont l’une en sous-sol (la « basse-fousse »), servent de prisons. Une dépendance de deux étages élevée en 1332, dénommée Tour du trésor, abrite les registres et les papiers communaux. Elle sert également de tour de guet.
En 1621, après un siège de deux mois, Louis XIII prive la ville de sa liberté communale et lui confisque ses archives. Elle est administrée par des officiers royaux. Ce n’est qu’en 1703 qu’elle retrouve ses prérogatives, mais ses archives ne sont restituées à l’Échevinage qu’en 1712.
En 1764, l’édifice menace ruine. Par manque d’argent, les réparations effectuées sont insuffisantes et il s’écroule l’année suivante. Faute de ressources, la reconstruction n’est pas envisagée : les murs sont rasés, les matériaux et l’emplacement vendus. Les réunions du corps de ville se déroulent désormais dans une salle du couvent des Jacobins, mise à disposition par le prieur.
Le seul vestige qui demeure est une petite porte en arc brisé ouverte en 1392 dans la rue de l’Échevinage, encadrée de deux fenêtres. Dans son tympan, les armes de France étaient représentées, soutenues par deux cerfs ailés, avec pour cimier une tête de cerf. (Le cerf ailé était l’emblème de prédilection de Charles VI.)
La mauvaise qualité de la pierre qui s’effrite ne permet plus d’identifier ces sculptures. Ce vestige a été inscrit aux Monuments Historiques le 23 février 1925.
Sources :
''Bulletin n° 9 (1932) de la Société d’archéologie de Saint-Jean-d’Angély : p. 24-34, article d’Adolphe Chaine
''
Saint-Jean-d'Angély, des origines à nos jours / sous la direction de Jean Combes ; Gilles Bernard, Robert Favreau, Pascal Even... [et al]. - Saint-Jean d'Angély : Bordessoules, 2010.
Archives départementales de La Rochelle : Série E-Dépôt 87/372 – Commune de Saint-Jean-d’Angély
DD2 : Donation faite par Barthélemy de la Féraudie, aux maire et échevins de Saint-Jean-d’Angély, d’une maison située dans la ville. 1313, parchemin
DD3 : Donation faite aux maire et échevins de Saint-Jean-d’Angély par Pétronille, veuve Giraut de la Féraudie, d’une maison aussi dans la ville. 1317, parchemin.
Registres de délibérations et décisions des maires et échevins :
''BB 24 (1412) ; BB 73 (1764-1780)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Hôtel de l'Echevinage
A. Chaine. 1909. (s et d.b.d.) / _Hôtel de l'Echevinage._ (t.b.c.) / Ecroulé en 1785. _La porte qui est encore debout date du temps de Charles VI. (a.b.c.) / Offert à la bibliothèque communale. (a.b.d.)
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