Lieu de création - d'exécution
France (Europe, pays)
:
République française (Europe, pays)
Précisions sur la genèse
Fernand Engerand (1900, pp. 482-483) nous rapporte que le succès d'un premier portrait officiel exécuté par Parrocel et Carle Van Loo décida Louis XV à en commander un nouveau à ce dernier artiste " pour qui cette faveur fut précédée de l'anoblissement et de l'octroi du cordon de l'ordre de Saint-Michel.
Ce second portrait fut achevé en 1750 ; voici le mémoire de l'artiste (Paris, Arch. nat., O1 1934 A) :
Mémoire du portrait du Roy peint, sous les ordres de M. de Tournehem, par Charles Van Loo, pendant l'année 1750.
Ce tableau, peint en 1750, haut de 8 pieds sur 6 de large, représente le roi dans sa tente. Sa Majesté, magnifiquement armée, est debout auprès d'une table, sur laquelle est posé son casque. Le peintre a tâché de faire en sorte que la grande richesse des tapis, des rideaux et des meubles, qui ornent ce tableau, n'empêchât point les yeux de se fixer sur l'auguste objet qu'ils y cherchent uniquement …………………4.000 livres.
Plus pour gratification, à lui accordée par Sa Majesté, à cause des peines et soucis qu'il s'est donné pour porter le tableau à sa perfection et pour toutes les causes de frais et de sujettions énoncés au précédent article …………………………3.000 livres.
Achevé entre juillet et août 1750, le tableau fut d'abord présenté dans le Salon d'Apollon à Versailles en janvier 1751, puis au Salon de 1751, avec un appareil extraordinaire, et sous un dais destiné à en rehausser l'éclat et l'importance. Le paiement fut parfait le 22 mai 1752 "
Signalons que la tête du roi n'a pas été exécutée d'après le modèle vivant, mais copiée très fidèlement du portrait au pastel de Maurice-Quentin de La Tour exposé au Salon de 1748 et aujourd'hui conservé au Musée du Louvre. Le tableau allait servir de portrait officiel jusqu'à l'exécution d'un nouveau portrait par Louis-Michel Van Loo en 1760. Les copies destinées aux villes de France, aux cours étrangères et aux favoris sont donc nombreuses (cf. supra) et l'exemplaire conservée à La Rochelle appartient assurément à cette importante série. La qualité de ces répliques varient par ailleurs beaucoup selon le talent du copiste et leur rapport avec l'original.
Œuvres en rapport :
-Original présenté au Salon de 1751 (disparu).
-Copie d'atelier (2,71 x 1,93) conservée au Château de Versailles (Inv. 6280).
-Copie par Anne-Baptiste Nivelon en 1755 (2,24 x 1,53) conservée au Musée du Louvre (Inv. 6285).
-Copie offerte en 1751 à Mgr. de La Roche-Aymon, archevêque de Narbonne, conservée dans la coll. de Lastic Saint-Jal au château de Parentignat (Puy-de-Dôme)
-Copies aux Musées des Beaux-Arts de Dijon, Montauban, Dole et Mirande.
-Copie au Musée du Petit Palais à Paris (château de Chambord)
-La tête copiée en miniature par Marie-Victoire Jacquotot sur plaque de porcelaine de Sèvres décorant la tabatière de Louis XVIII conservée au Musée du Louvre.