Installée à Berlin, Germaine Krull se spécialise dans le portrait, publie dans des revues littéraires, photographie des bâtiments et des rails sous des angles nouveaux. À partir de 1921, elle prend pour sujet, avec le cinéaste Joris Ivens, des architectures industrielles. En 1926, à Paris, elle se lie avec le milieu artistique parisien, travaille dans la mode avec Sonia Delaunay, et dans la photographie publicitaire et industrielle. Elle expose au Salon d’Automne sa série Métal. Ses photographies de nu montrent des fragments de corps qui touchent à l’abstraction (1930). Elle apparaît comme la cheffe de file de la Nouvelle Vision. Elle travaille pour les magazines illustrés, réalise des séries sur des sujets divers, participe aussi à une série de livres sur la capitale. En 1931, la publication à la NRF, dans la collection « Photographes nouveaux », d’une monographie intitulée Germaine Krull, dont les textes sont signés par Pierre Mac Orlan, est une consécration. En 1940, militante discrète et amie d’André Malraux, elle émigre et entre dans la Résistance. Après 1945, elle devient correspondante de guerre en Allemagne, en Italie et en Indochine, pour divers journaux et magazines. Elle part ensuite en Thaïlande, en Inde, puis revient en Allemagne.