Nina Kogan suit des cours particuliers dans l’atelier de Jan Ciągliński, un précurseur de l’impressionnisme russe. Pendant les années 1910, elle se rapproche des représentants du Rayonnisme. Ses premiers travaux sont inspirés par l’esthétique de la jeune avant-garde comme le Cubofuturisme jusqu’à sa rencontre avec Kasimir Malevitch et Marc Chagall en 1918. Ils lui confient la direction d’un cours de base à l’école artistique de Vitebsk. Elle contribue à la création du Conseil de la Validation de Nouvelles Formes de l’Art à Vitebsk, créé notamment par Malevitch. En 1926, elle part s’installer à Leningrad avec d’autres membres du groupe. Elle abandonne le suprématisme et revient au réalisme. Nina Kogan organise des expositions et ses œuvres contribuent à l’enrichissement des collections d’art moderne du Musée russe. En 1928, elle fait partie du Groupe du Réalisme Picturo-plastique, mais le groupe est considéré comme contre-révolutionnaire et Kogan est arrêtée en 1934 lors des purges staliniennes. Lors de sa réhabilitation, elle expose à Leningrad lors de nombreuses manifestations dont « L’exposition des travaux des femmes-peintres » en 1938.