Le Prince Ernest d'Arenberg est le plus jeune des enfants du Prince Auguste et de Jeanne Greffuhle. Il voyage beaucoup avec son père. Il est un expert reconnu en matière d’ornithologie : après qu’il ait publié diverses contributions scientifiques remarquées sur ce sujet, il se voit confier par le ministère de l’Instruction publique une mission d’observation dans les îles Féroé dont il tire des « Notes de voyages ». Un mois plus tôt, en juin, il avait assuré la présidence effective de la première exposition d’insectes vivants, de poissons d’ornement et d’oiseaux de volière, présentée dans le cadre prestigieux du Jardin d’acclimatation. Saluée par Abel Bonnard dans Le Figaro comme « une petite féérie », elle avait connu un grand succès et fait date dans la protection des oiseaux.
Marié à Paris le 1er juin 1908 à Thérèse de La Rochefoucauld (1888-1958), des ducs d'Etissac, il est l'héritier du château d'Arlay (Jura), où il fait des réparations et envisage de redessiner le plan des abords du château.
A la Société d'émulation du Jura, parrainé par l'abbé Maurice Perrod et par le vicomte de Chivré (cf. fiche à ce nom), son voisin à Arlay, il est admis le 7 mai 1913. Il y prend la suite de son grand-père.
Le jeune prince se pique également d’archéologie. Quelques années avant son installation au château d’Arlay, les explorations menées par le carrier Guérin dans une grotte du village, au hameau de Saint-Vincent, avaient livré des pointes de silex et des fragments d’os gravés identifiés par un spécialiste comme étant magdaléniens. En 1913, sans doute après la mort de D. Guérin, Ernest d’Arenberg acquiert l’exploitation du site ainsi que l’important matériel archéologique découvert, qui constitue la très belle collection du château d’Arlay. La découverte du site magdalénien de la « grotte Guérin » est suffisamment importante pour que le Congrès préhistorique de France, tenu à Lons-le-Saunier (Jura) en 1913, en fasse le but de sa première excursion, le 31 juillet. Le Prince Ernest vient alors au-devant des congressistes auxquels il présente les lieux et sa collection. Il entreprend une nouvelle fouille sur 16 mètres de longueur dont il livre les résultats et l’interprétation au XIVe congrès de l’association franc-comtoise des sociétés savantes, le 20 juillet 1914 à Dole .
Vice-président de l’association de promotion régionale Le Jura français , il relaie le patronage accordé en 1911 par son père à ce « Syndicat général d’initiative du Jura français », dans la veine d’un régionalisme vantant les paysages et les produits jurassiens.