Lizal Alexis

personne physique


Biographie

On trouve aussi comme orthographe de son nom LISAL ; et comme surnom Alex.
Fonction : Artiste peintre.

Alexis Lizal a 12 ans lorsqu’il obtient son certificat d’études ; il passe ensuite 2 ans à l’école primaire supérieure de Dax. A 14 ans, il travaille en tant qu’apprenti commis en nouveautés, mais prend des cours à l’école municipale de dessin, dirigée alors par Patissié. Sensible au talent de son élève, celui ci obtient une bourse permettant à Lizal de poursuivre ses études à l’école des Beaux-arts de Bordeaux. Le maire Raphaël Millès Lacroix lui augmente cette bourse, ce qui permet à Lizal d'accéder à l'école des Beaux-arts de Paris.

Arrivé à Paris, Alexis découvre l’Impressionnisme, les artistes de Montparnasse, et remet en question sa formation à l’art pompier de l’époque.

S’il vit à Paris, Lizal séjourne régulièrement à Mées, un village proche de Dax, chez son ami le Docteur Castets, à la « Maison des Glycines ». Castets reçoit chez lui de nombreux intellectuels et artistes locaux. Alexis y rencontre Darricau, riche et généreux voisin, propriétaire du château de Larocque, à Rivière (40). C’est là qu’à 23 ans Lizal exécute de grands formats, dont « Berger landais » (aujourd’hui propriété de la caisse d’Épargne des pays de l’Adour) : la composition et les teintes douces de cette toile dégagent une impression de calme, proche de l’univers de Puvis de Chavanne.

En 1902, Alexis expose au Salon « La Toussaint au Pays Landais », représentant le cimetière de Mées, noyé dans ses cyprès ; le succès est relatif.

Toujours chez le docteur Castets, Lizal rencontre un peintre, Georges Bergès (futur conservateur du musée Bonnat de Bayonne). Les deux hommes travaillent ensemble autour de Capbreton, Hossegor, redécouvrent la beauté de la pignada et des étangs. A l’occasion d’une de leurs promenades landaises, les deux compères rencontrent un jeune homme, Jean-Roger Sourgen, chasseur, pêcheur, cycliste… qui devient leur ami et se passionne dès lors pour la peinture.

Durant ces années 1902 – 1908, Alexis (qui signe aussi Alex) peint avec rage cette forêt aujourd’hui disparue. Il crée de très beaux tableaux, proches de Monet, images d’avant la station balnéaire.

Lizal expose.

En 1907, il présente au salon de Berlin la toile "Maison des Glycines" ; le musée de Berlin l’achète.

Au Salon des Indépendants, Alex surprend par ses paysages évoquant de façon scrupuleuse les scènes pastorales landaises, qu'il porte au rang de stéréotypes régionaux, se rapprochant parfois des Fauves ou de l’esthétique japonaise. De fait, il acquiert le qualificatif de peintre régionaliste, de peintre des couchers de soleil. La chance n’est toujours pas au rendez vous. Devant le peu de succès de ses toiles à Paris, Lizal décide de se fixer à Dax, à partir e 1911. C’est alors que ses amis meurent : Castets de tuberculose, à 33 ans, puis Darricau, à 50 ans. Une période faste s’achève pour Lizal.

D’un caractère indépendant, sensible, il refuse d’être un peintre aux sujets imposés, ce qui l’éloigne de la « bonne société ». Rares sont alors les amateurs capables de saisir la peinture moderne. Lizal se replie sur lui même, préfère poursuivre dans la pignada ses études de forêt et de lumière. Il aime aussi installer son chevalet en pleine rue, croquer la vie quotidienne de sa ville, en scènes souvent amusantes, proches de la caricature.

Bientôt Lizal est malade. Rongé par la tuberculose, il entre dans le cercle infernal de l’alcool qui le dope et le soulage. Pour subvenir à ses beuveries il lui faut de plus en plus d’argent ; il peint à cette époque des centaines de toiles. Rien ne rebute Lizal ; il décore de vieux plats, des éventails, des trumeaux, des programmes de fêtes, peint des portraits, des nus, des scènes du quotidien... souvent des satires. Lizal sait croquer avec cocasserie les situations, sa fantaisie est sans borne. Amuseur local, il adore les courses landaises et descend même dans l’arène. Casamayou, pharmacien à Dax, se prend d’affection pour le peintre et lui achète ses œuvres : il en aurait acquis une trentaine. Son dernier soutient, son frère, meurt en 1913. Désespéré, Lizal se noie dans l’absinthe et le désœuvrement.

Lorsque la grande guerre éclate Alex voit tous ses amis appelés. Il décide de s’engager lui aussi à Bayonne avec un groupe de réformés ; à son désespoir sa réforme est confirmée en Février 1915. Il subsiste les derniers temps en peignant de petites toiles ou des cartons toilés. Les crises d’hémoptysie sont fréquentes, il meurt à l’hôpital de Dax le 30 Juillet 1915.

Vers 1937, une exposition rétrospective de l’œuvre de Lizal est organisée.


Identification

Sexe, genre
masculin
Lieu de naissance, de création
Dax (Landes, ville)
Date de naissance, de création
23.01.1878
Lieu de décès, de disparition
Dax (Landes, ville)
Date de décès, de disparition
30.07.1915

Documentation

Référence bibliographique
Bulletin de la Société de Borda, 1972, page(s) Notes : - CABANNES G., Galerie des Landais, Mont de Marsan, Hossegor, 1930 - 1945, t. 4, p. 111 - 113, photo. - Ouvrage collectif, Les Landes d'hier et d'aujourd'ui, 1980, p. 248. - sous la direction ... TEXTE TROP LONG
"Aux rives de l'incertain", page(s) Notes : voir à partir de l'index p. 367
SCHURR, G. "Petits maîtres de la peinture...", page(s) Notes : ? tome II p. 37 ?
CABANNES,G.:"Galerie des Landais", page(s) t. 4, p. 111 - 113
Bulletin de la Société de Borda, 1972
Les Landes d'hier et d'aujourd'ui, page(s) p. 248
Mémoire des Landes
Soubiran JR 2015
Bulletin de la société de Borda 2009, page(s) 3° trim p. 280

Coordonnées


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