Arthur Verdier naît à La Rochelle en 1835. Il commença sa carrière comme mousse sur un navire américain (le New World) et devient 10 ans plus tard capitaine au long cours. il participe comme marin à la Guerre de Crimée. C'est suite à un voyage au Gabon qu'il se décide à participer à l'expansion coloniale française pour lutter notamment contre les ambitions anglaises. En 1863, il arrive à Grand-Bassam, accueilli par le gouverneur d'origine rochelaise Jacques Bertrand-Oscar Desnouys. Il travaille jusqu'en 1867 pour la maison hollandaise à Bassam avant d'ouvrir son propre comptoir. Il arme trois voiliers, qui font quatre fois par an le le trajet entre La Rochelle et Grand-Bassam.

En 1873, il subit le blocus imposé par les Anglais sur la région. Les populations se soulèvent également et pillent les navires. En 1877 et 1878, les villages de la lagune lui demandent de les mettre sous protectorat français et il obtient la protection militaire des installations commerciales d'Assinie et de Grand-Bassam.                                                                                                                                                                  

Le 7 avril 1880, le roi Amatifou (Amon N'Douffou II) lui accorde le droit exclusif d'exploitation de la culture du café à Elima. en 1881, il crée la première plantation de café sur une parcelle de 100 ha de forêt vierge avec son neveu et commis Amédée Brétignère (1856-1890). Un an plus tard, il fonde la Compagnie française de Kong. C'est avec le rochelais Marcel Treich-Laplène que Verdier développe à Elima une ferme, des vergers et fait venir des troupeaux. En 1885, il se lance dans la production d'acajou. Il ouvre également une école laïque à sa charge à Elima qui accueillera jusqu'à 30 élèves. 

Verdier donne sa démission du poste de Résident de France en 1889. Il est remplacé par Treich-Laplène.

À partir de 1889, Verdier affronte l’administration coloniale à cause de l’instauration des droits de douane. Il cherche à obtenir une « convention » d’exploitation du gouvernement français. Ses exigences paraissent exorbitantes et menacent de nuire aux maisons de commerce françaises implantées plus récemment. On lui demande d’établir un comptoir commercial à Kong.Le 21 octobre 1893, il obtient une convention de 30 ans qui est très vite dénoncée par les autorités locales.  Il tombe malade sans obtenir gain de cause.

La déchéance de sa concession est prononcée par le ministre des Colonies en 1895. Après sa mort, le comptoir d'Assinie et l'implantation d'Elima vont décroitre.