Chantier Gouget : entreprise de Jacques Gouget aujourd'hui disparu.

Jacques Gouget (1920-2011), ingénieur formé au Conservatoire des arts et métiers 

Concepteur et innovateur: pour la marine il fallait résoudre les problèmes difficiles de corrosion et d’assemblage par rivetage pas toujours très étanches. La mise au point des alliages au magnésium résistants à la corrosion dans l’eau de mer et la technique de la soudure à l’arc donneront le vrai départ de la construction navale autour de 1950.

Peu de chantiers s’étaient risqués à construire des petits bateaux. Ce fut, en 1948 le challenge de Jacques Gouget. Il conçoit un Moth avec une coque à bouchain soudée pour les œuvres vives et rivetée pour le pont avec des  formes un peu évoluées par rapport à l'ancêtre "nantais" dont "Noublie Jamais" construit en 1952 et faisant partie de la collection du Musée Maritime de La Rochelle.

Il entreprend la construction d’un Moth en forme. La chaudronnerie très exigeante en main-d’œuvre ne convient pas pour construire un bateau qu’il veut économique, il va donc réinventer et adapter la technique étonnante de l’hydroformage. Il s’agit de forcer une plaque d’alu à prendre la forme d’un moule. La pression est exercée par le poids d’une poche d’eau. Plus la colonne d’eau est haute plus la pression est forte comme le savent les plongeurs. Jacques Gouget avait donc installé sa machine à pression chez lui dans l’escalier de la cave avec des poches fabriquées spécialement. La légende familiale conserve le souvenir des inondations provoquées par l’éclatement des poches. On rapporte que ces accidents agaçaient beaucoup Madame Gouget, C’est probable !

Quoi qu’il en soit il faut reconnaître que les coques obtenues ont encore aujourd’hui des formes douces, élégantes et performantes. (Alain Barrès)