Edouard Vuillard suit d'abord l'enseignement des Maristes. A partir de 1884, il suit ses premiers cours de dessin à Condorcet et se lie d'amitié avec Kerr-Xavier Roussel, Maurice Denis et Aurélien Lugné-Poe. En 1885, encouragé par son ami Roussel, il quitte le lycée Condorcet pour l'atelier de Maillart, qui donne des cours place Fürstenberg, dans l'ancien atelier de Delacroix. A partir de 1886, Vuillard suit les cours de l'Académie Julian dans les ateliers de Bouguereau et de Robert-Fleury. Malgré les recommandations de ces derniers et celles de Gervex, il échoue au concours d'entrée à l'Ecole des Beaux-Arts. Entre-temps, il participe aux classes "d'académies" de Robert-Fleury et en juillet 1887, il est finalement admis à l'Ecole des Beaux-Arts. En octobre 1888, il rejoint la classe de Gérôme pendant six semaines. En novembre 1888, il commence à tenir son journal et ce jusqu'en 1940. C'est aussi en 1888, que les principes de la peinture nabie sont posés avec Sérusier, Denis, Bonnard, Ranson et Ibels. En 1889, Vuillard réalise son premier chef-d'oeuvre, un autoportrait avec son ami Waroquy : Portrait de Waroquy dans la chambre de bonne maman. Cette même année il est réadmis à la section peinture des Beaux-Arts et accepté au Salon en mai, avec un portrait au crayon conté de sa grand-mère Désirée Michaud. A la fin de l'année scolaire 1889, il quitte les Beaux-Arts et fréquente le groupe des Nabis. En 1890, il installe son atelier dans la soupente du 10, rue Mirosmenil et Lugné-Poe lui présente l'acteur Coquelin-Cadet qui sera son premier commanditaire. Vuillard rencontre aussi Rodolphe Darzens, pour lequel il dessine plusieurs projets d'affiches. La même année, il exécute une série d'aquarelles, de lavis, et des projets d'affiches inspirés d'une représentation de L'Enfant prodigue, pantomine de Carré et Wormser. En avril 1891, il partage un atelier au 28, rue Pigalle avec Bonnard, Lugné-Poe et Georges Roussel, puis, du 1er août au 30 septembre il participe à la première exposition de groupe des Nabis au château de Saint-Germain-en-Laye et reçoit ses premières critiques (de Fénéon dans Le chat noir, Gustave Geoffroy dans le Journal des artistes etc.). En octobre il s'installe seul dans un atelier au 24, rue Pigalle. Engagé dans le théâtre d'avant-garde, il réalise de nombreux décors (pour des pièces d'Ibsen en 1893) et participe paralèllement à de nombreuses expositions, notamment celles des peintres impressionnistes et symbolistes (1891, 1893) et chez Le Barc de Bouteville (1893). Avant 1900, ses principaux commanditaires sont les Desmarais, les Natanson, Schopfer et le docteur Vaquez. Au printemps 1901, il expose pour la première fois au salon des Indépendants. Il voyage avec son ami Bonnard (en 1901, en Espagne, en 1913 à Hambourg, etc.).
En 1908-1909, il devient professeur à l'Académie Natanson.
Il participe à plusieurs expositions personnelles ou avec le groupe des Nabis. En 1938, il est élu à l'Académie des Beaux-Arts. Il meurt le 21 juin 1940, à la Baule après avoir rejoint ses amis les Hessel, réfugiés à l'hôtel Castel Marie-Louise.