Alfred Sisley fit ses études commerciales à Londres de 1857 à 1861. Il séjourne brièvement à l'Auberge Ganne, Barbizon, à l'automne 1861. De 1862 à 1864, il suit l'enseignement de Gleyre dans son atelier à Paris, atelier fréquenté par Renoir dès 1861 et Monet et Bazille dès 1862. En 1863, il séjourne à Chailly en forêt de Fontainebleau avec Monet, Bazille et Renoir. Ce dernier peint les portraits d'Alfred et William Sisley en 1864. Au printemps 1865, accompagné de Renoir et Jules Le Coeur, il rencontre Pissaro et Monet à Marlotte. En 1866, il présente deux oeuvres (Rue de village à Marlotte et Rue de village à Marlotte, femmes se rendant dans la forêt) acceptées au Salon où Bazille, Renoir, Monet, Morisot sont aussi présents. En août 1866, il part sur la côte d'Opale, à Berck avec Renoir et Charles Le Coeur. Au printemps 1867, son admission au Salon est refusée, il signe alors une pétition revendiquant l'organisation d'un Salon des refusés en compagnie de Renoir, Cézanne, Pissaro, Bazille, puis en été il part peindre à Honfleur et retourne à Fontainebleau en octobre. En 1869, son admission au Salon est encore refusée, mais Manet, Degas, Bazille et Pissaro, sont acceptés. Il faudra attendre 1870 pour que deux de ses oeuvres soient admises au Salon. Cette année-là, il vit à Bougival. Lors de la guerre franco-prussienne, il perd tous ses biens et sa santé se dégrade. C'est en 1872 que Durand-Ruel commence à lui acheter des oeuvres et à exposer son travail, et la même année deux de ses tableaux sont présents lors de l'exposition d'été d'artistes français, à Londres où il exposera plusieurs fois. En 1873, il prend part à la fondation de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs etc., il participe à la première exposition impressionniste en 1874, et continuera jusqu'en 1882. En 1890, il est élu membre de la Société nationale des Beaux-Arts et présente six oeuvres lors du premier Salon au Champ-de-Mars, (15 au 30 mai), puis en janvier 1891 il expose avec les XX à Bruxelles, ainsi qu'en 1894. En juillet 1897, il part en Angleterre pour trois mois, après avoir préparé une rétrospective de toute sa carrière (en février à la galerie Georges Petit, rue de Sèze) regroupant 146 tableaux et 6 pastels. Après son décès survenu le 29 janvier 1899, ses amis organisent une vente de tableaux (le 1er mai 1899, à la galerie Georges Petit) dont certains de Sisley, au profit de ses enfants, Pierre et Jeanne.