Wouwerman Philips (Vouvermans Philippe, Wouwermans Philips)

personne physique


Biographie

peintre/compositions religieuses/sujets militaires/scènes de genre/batailles/paysagiste/peintre d'animaux/Mort à 48 ans, fils d'un modeste peintre d'Alkamaar, Paul-Joosten Wouverman, devait être un éblouissant créateur de paysages et de batailles, mais plus encore le témoin de la vie élégante de son époque et de son cadre : châteaux, fêtes, chasses, veneurs et surtout chevaux. On a dit qu'il vécut et qu'il mourut pauvre. Cela explique peut-être, mieux que toute autre argumentation le halo particulier qu'il sut donner, en plus de 600 tableaux, qu'il situait souvent dans des paysages italiens, à ce luxe d'une époque, le cheval, avec ce qu'il entraîne en rêves brillants, les cavalcades, les campements, les marchés, les écuries, les forges. Tout un monde que Wouverman suit de son pinceau. Et s'il n'a pas participé à toutes ces joies ainsi que le veut la tradition, du moins l'a-t-il fait par ses oeuvres. cet artiste à 19 ans, enleva une jeune fille catholique qu'il épousa à Hambourg. Mais après ce départ foudroyant, sa vie que l'on voudrait - et qu'il a rêvée - celle d'un fougueux cavalier, sera très bourgeoise et très ordonnée. A Hambourg, il travailla quelques temps chez Everard Decker. En 1640, il partit pour Haarlem, où il fut reçu dans la Guilde de Saint-Luc. Elève de Wynants, c'est lui qui animera de chevaux les paysages de son maître. Cet homme a peuplé par sa peinture les écuries de ses rêves. D'autres que lui - avant et après - ont vu le cheval, mais aucun n'a mis pour traduire la vie `sociale` de l'animal et ses qualités, autant de minitieuse passion. Ils n'y ont vu qu'un bel objet, un beau sujet, un admirable mouvement. Mais ils l'ont peint du `dehors`, oserai-je dire. Le cheval que Wouverman peint, il le voudrait dans son écurie. C'est cela qui sous-jacent anime l'oeuvre et la fait vibrante. Et il en est ainsi de tout le reste : de ces scènes qu'il n'a peut-être pas vécues, de ces chevaux qu'il n'a pas eus dans son manège, et n'a jamais montés. Il peint le noble animal en technicien (et pourrait à ce titre illustrer Buffon) mais aussi en poète. Rien du laborieux savoir du harnais, des selles, de l'arçon, n'a de secrets pour lui. Cette science si pieuse et si minutieuse fait de lui un chroniqueur. Si nous regardons et osons interpréter son portrait, il apparaît que Wouverman était un homme de chevaux et non un homme de cheval. Il y a en lui un côté rustre de maquignon. il aime le beau garrot, la belle croupe. Il est un `naïf`, un homme de métier. Avant tout Wouverman appartient à une civilisation morte dont il est l'un des derniers poètes. Tous les autres peintres de chevaux ont été des amoureux du turf, peignant le cheval dégénéré. Wouverman, lui, est l'homme du débotté, de l'auberge, l'un des derniers et des plus authentiques répondants d'un monde révolu.


Identification

Sexe, genre
masculin
École ou nationalité
Pays-Bas
Lieu de naissance, de création
Haarlem (Hollande-Septentrionale, ville)
Date de naissance, de création
1619
Lieu de décès, de disparition
Haarlem (Hollande-Septentrionale, ville)
Date de décès, de disparition
23.05.1668

Documentation

Littérature grise
Trouchon S 2002, cat. n° 85, p. 106

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de la ville de Poitiers et de la société des antiquaires de l'Ouest

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