Subleyras Pierre Hubert

personne physique


Biographie

peintre d'histoire/portraitiste/graveur/Elève de son père Mathieu Subleyras, peintre à Uzès, et à partir de 1714, d'Antoine Rivalz à Toulouse, il vint dans la suite étudier à l'Ecole de l'Académie Royale de Paris. Premier Grand Prix de peinture en 1726 avec le `Serpent d'Airain`, il arriva à Rome en 1728. Vleughels, alors directeur de l'Académie, fait son éloge à différentes reprises dans sa correspondance avec le duc d'Antin. Ses études terminées, il s'établit à Rome. En 1739, il épousa Maria-Felice Tibaldi, célèbre miniaturiste et soeur de la femme de Trémolière. Peu après il fut élu membre de l'Académie de Saint-Luc. Il donna pour sa réception l'étude du `Repos de Jésus-Christ chez Simon le Pharisien`, dont il avait peint le tableau pour les chanoines d'Asti. Les commandes ne lui firent pas défaut. Il travailla pour le pape, les cardinaux, les princes romains. Le Cardinal Valenti Gonzague, secrétaire d'Etat, lui firent exécuter un grand tableau d'autel destiné à être reproduit en mosaïque. Cette oeuvre représentant `La Messe grecque dite par saint Basile et l'évanouissement de l'Empereur Valens à l'offrande des pains` fut terminée en 1745. On l'exposa pendant trois semaines, à Saint-Pierre, après avoir été portée à l'atelier de mosaïque, elle décora l'église des Chartreux à Termini et est aujourd'hui à Santa Maria degli Angeli.
La santé de Subleyras s'était profondément altérée ; il dut aller pendant quelques temps résider à Naples, où il peignit plusieurs portraits. De retour à Rome, après une absence de sept mois, il ne recouvra jamais la santé et succomba à une maladie de langueur.
Subleyras a fait des tableaux pour les églises de Rome, d'Asti, de Milan, de Grasse, de Toulouse. Il a aussi exécuté de petits tableaux de genre. Il sut assimiler parfaitement le classicisme romain et, dans les limites de cette conception, l'exécution du `Caron passant les ombres sur le Styx`, est solide et la distribution de la lumière y est remarquable ; outre cette peinture que l'on peut voir au Louvre, on retrouve les mêmes qualités dans le `Saint Benoît ressuscitant l'enfant du jardinier`, de 1744, à Santa Francesca Romana, à Rome. Le Musée d'Orléans conserve des esquisses de moines, où l'on retrouve les mêmes qualités de `toucher`. Ses portraits sont habiles, tel le `Benoît XIV`, de 1741, à Chantilly. Il exécuta aussi quelques rares natures mortes,comme celle que l'on a intitulée `Fantaisie d'artiste`, au Musée des Augustins à Toulouse.

Olivier Michel : D'une famille d'artisans catholiques originaires du Vaucluse, venus à Uzès, Pierre Subleyras naquit à Saint-Gilles-du-Gard alors que ses parents avaient fui temporairement devant la recrudescence des conflits religieux. Son père, peintre, lui enseigna les premiers rudiments, mais son talent précoce-reconnu par le duc d'Uzès- le fit envoyer en 1717, à Toulouse dans l'atelier d'Antoine Rivalz, qui, revenu d'Italie, admirait Poussin et les Bolonais. Il travailla quelques années auprès de celui-ci avant d'aller à Paris où, élève de l'Académie Royale, il obtint du premier coup le Grand Prix en 1727. A l'Académie de France à Rome il eut pour directeur Nicolas Vleughels qui lui apportait l'influence de Watteau, mais les rapports des deux hommes furent difficiles, et compliqués par l'admiration que l'ambassadeur, le duc de Saint-Aignan, portait au jeune artiste, lui permettant de rester `pensionnaire` au-delà des délais habituels et lui demandant de nombreux tableaux. Par son mariage avec une miniaturiste, Maria-Felice Tibaldi, fille d'un musicien réputée, Subleyras fut introduit dans le monde ecclésiastique, ce qui lui valut de nombreuses commandes : La cène chez Saint-Simon du couvent d'Asti des chanoines réguliers du Latran (Paris, Louvre), tableaux pour les Olivétains de Pérouse, pour les Hiéronymites de Milan et, pour les Camilliens, décorations pour la canonisation de saint Camille de Lellis. Après qu'il eut fait le portrait du pape Benoît XIV, le couronnement de sa carrière fut l'exécution d'un très grand tableau, La messe de saint Basile, pour la basilique de Saint-Pierre où


Identification

Sexe, genre
masculin
École ou nationalité
France
Lieu de naissance, de création
Saint-Gilles-du-Gard (Gard, ville)
Date de naissance, de création
1699
Lieu de décès, de disparition
Rome (Latium, ville)
Date de décès, de disparition
28.05.1749

Documentation

Référence bibliographique
Bénézit E 1999, page(s) tome 10; p.2

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