peintre/peintre d'histoire/sujets mythologiques/peintre de compositions religieuses/sujets allégoriques/compositions décoratives/dessinateur/graveur/Elève et fils de Louis Boulogne, il obtint d'abord le deuxième prix de peinture, le 26 mars 1671, avec : `Le Roi donnant la paix à l'Europe` ; puis le premier prix de peinture, en 1673, avec : `Le Passage du Rhin`. Il fut reçu académicien le 1er août 1681, pour `Auguste faisant fermer le temple de Janus` ; et nommé successivement : professeur adjoint, le 1er juillet 1690 ; professeur, le 30 octobre 1694 ; recteur adjoint, le 26 octobre 1715 ; recteur, le 24 avril 1717 ; directeur, le 10 janvier 1722 ; premier peintre du roi, en 1725. Enfin il fut anobli par lettres patentes de Fontainebleau en novembre 1724.
Il exposa au Salon de 1699 : `Marthe et Madeleine aux pieds du Seigneur`, `Un crucifix`, `Joseph vendu aux Israélites` ; à celui de 1704 : `Tobie recouvre la vue`. On cite encore `Le Repos de Diane` (1707).
Louis de Boulogne partit, en 1676, pour Rome, où il copia, pour la manufacture des Gobelins, des fresques de Raphaël. Puis il voyagea, se rendit à Venise et de là en Lombardie. Son style fut déterminé par les influences romaine et bolonaise. De retour en France, il exécuta, sur l'ordre de Colbert, des peintures pour les galeries et la chapelle de Versailles. On lui doit de nombreux mays. Citons : `Le Centenier demandant à Jésus de sauver sa fille`, `Entretien du Sauveur avec la Samaritaine`. On cite parmi ses gravures une `Sainte famille`. On lui a surtout demandé de peindre de grandes compositions destinées à décorer les châteaux de Meudon, Fontainebleau, la chapelle Saint-Augustin à l'église des Invalides, le choeur de Notre-Dame. Grand dessinateur, il tire un beau parti de l'emploi du papier bleu et des rehauts de craie. Très cultivé, il assimile de nombreux types de peinture, et sait atteindre une poétique aimable sans mièvrerie, son coloris frais ne verse jamais dans les effets parfois trop excessifs de Coypel.