Maître-verrier, joailler et décorateur, René Lalique fût sociétaire des Artistes Français à partir de 1897. Il figura au Salon de ce groupement où il obtint des médailles de troisième classe, en 1895, de deuxième classe en 1896, de première classe en 1897. Elève de l'Ecole des Arts Décoratifs, il orienta aussitôt son activité vers les utilisations artistiques et décoratives de l'industrie du verre, à laquelle il imposa par la fertilité de son invention des progrès imprévisibles. On lui est redevable du renouveau actuel de l'art du verre à Paris, créant un style particulier et des débouchés inédits. Tel que les artisans de la Renaissance italienne, il allie l'esprit de recherche et le sens artistique. Traduisant en subtils jeux de lumière et d'irisation les fleurs, les oiseaux, la flore et la faune marines, le corps humain, il a créé des objets précieux qui appartiennent au domaine des arts plastiques. (BENEZIT)
René Lalique travaille d'abord le métal et l'orfèvrerie, il réalise des bijoux. Ses influences sont plutôt Renaissance, mais rapidement, il trouvera, lui aussi, son inspiration dans la faune et la flore. En 1893, il gagne un concours de l'Union Centrale des Arts Décoratifs, et commence ainsi à se faire connaître. Ses premières verreries apparaîssent en 1895. Peu à peu, alors qu'il maîtrise toutes les techniques du travail du verre, il va abandonner la création de bijoux. On lui commande des flacons de parfum, qu'il commencera d'ailleurs par faire réaliser chez Legras à Saint Denis. Son travail s'épure, s'éloigne de la tendance Art Nouveau, et au début du XXe siècle, René Lalique, avec des influences Bauhaus nettes, excellera dans le style Art Déco. Dans les années 1920, le nom de Lalique est présent partout où il y a du verre, et les commandes abondent. (Pierre Bour)