Peintre de genre, portraitiste, il exposa ses tableaux au Salon de Paris de 1868 à 1879.

Jules Balmette est né le 28 février 1831 à Cognac. Il est l’unique enfant d’Henri Balmette, marchand tapissier et de Marie Moreau, sans profession.

Le destin de Jules Balmette n’est pas sans rappeler l’image d’Epinal de l’artiste maudit que les romans du XIXe siècle peuvent parfois véhiculer.

Le jeune garçon semble dès son plus jeune âge souffrir de troubles du comportement : il est renvoyé de différentes écoles de la région (le collège de Pons, le collège de Richemont, le collège de Saint Jean d’Angély) pour refus d’apprentissage.

En 1847, ses parents l’envoient à Paris. Le jeune homme semblant avoir des aptitudes à la peinture est placé chez monsieur Garnot, peintre et logeur à Paris. Celui-ci doit lui permettre d’accéder à différents ateliers de peinture. Si durant son séjour à Paris, Jules Balmette reçoit les cours d’Adolphe Yvon et Léon Cogniet, il semble que du point de vue de sa santé fragile, le séjour ne soit pas une réussite. Il quitte Paris, effectue des séjours à Tours et Bordeaux sans succès.

De 1858 à 1860, Jules Balmette est enfermé à Charenton. Lors de sa guérison, ce sont les médecins qui conseillent de l’envoyer à Rome estimant que Rome est un milieu favorable « contre cette imagination déréglée ».

Si son séjour romain est d’assez courte durée puisqu’il y passe un peu plus d’une année, il exécute plusieurs portraits de jeunes femmes italiennes des campagnes romaines, qui ne sont pas sans rappeler les portraits des bandits italiens de A.E. Michallon ou L. Robert. Les productions connues de Jules Balmette montre sa connaissance des œuvres du XIXe siècle.

Jules Balmette participe chaque année au Salon et réalise de nombreux portraits de notables cognaçais
Elève de Léon Cogniet, Horace Vernet et Yvon, qui appréciait beaucoup ses qualités de coloriste, il exposa au Salon de Paris de 1868 à 1879. S'il a peint des paysages et des natures mortes, c'est surtout comme portraitiste qu'il a acquis une renommée sachant admirablement saisir la psychologie de ses modèles.

Jules Balmette décède le 12 janvier 1884, dans son domicile de la rue du Clos à Cognac, à l’âge de 52 ans.

Quinze de ses oeuvres sont au Musée, en particulier une étude au crayon pour une `Adoration des Mages` achetée par l'Etat à la demande de l'Impératrice Eugénie (une esquisse peinte pour cette composition religieuse est au Musée municipal d'Angoulême, en dépôt au Musée de Cognac).