Auteur, exécutant
anonyme
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photographe
Lieu de création - d'exécution
Istanbul (Istanbul, ville)
:
Byzance (Istanbul, ville), Constantinople (Istanbul, ville), Istamboul (Istanbul, ville), Istambul (Istanbul, ville), Stamboul (Istanbul, ville), Stambul (Istanbul, ville)
Date d'exécution
entre 10.09.1903 et 24.03.1905
Siècle ou millénaire
1er quart 20e siècle
Précisions sur la genèse
Durant son séjour à Constantinople, entre 1903 et 1905, Pierre Loti a réalisé (ou fait réaliser par ses proches) plus de 500 clichés en Turquie, dont des vues stéréoscopiques (seuls 98 d'entre eux sont conservés dans les collections de la Maison de Pierre Loti).
Dans l'extrait suivant de Suprêmes visions d'Orient (Vendredi 19 août 1910), Loti décrit ses promenades sur un petit ruisseau qui se jette dans le Bosphore (Eaux douces d'Asie) et se souvient du caïque qu'il utilisait en 1903-1905 et qui est photographié ici :
" Quand j'y venais jadis, on y remarquait mon caïque blanc, mes rameurs en veste de velours vert pâle brodé d'argent, et mon domestique en costume d'Anatolie, très brodé d'or sur fond rouge& "
Autre description de cette embarcation toujours dans Suprêmes visions d'Orient (Candilli, 17 août 1910) : " Pour les simples courses des gens élégants, c'est d'habitude le " caïque à deux paires " (à deux paires d'avirons, s'entend) si étroit que les bateliers, pour ramer, s'asseyent l'un devant l'autre, tandis que le maître, étendu sur des coussins, à la poupe sans rebords, se laisse flotter, la tête au niveau de l'eau, un peu comme un nageur. "
Précisions sur la datation
Le 10 septembre 1903, Pierre Loti prend ses fonctions de commandant du croiseur-torpilleur le Vautour, premier stationnaire de l'ambassade de France à Constantinople. Il y reste toute l'année 1904, son aviso ne quittant guère le Bosphore. Il quittera Constantinople le 24 mars 1905.
<br/>Ce séjour en Turquie se déroule dans des circonstances politiques compliquées. En effet, devant l'opposition du mouvement " Jeune-Tuc " au sultanat, la France, par l'intermédiaire de son ambassadeur Ernest Constant souhaite inciter le sultan Abdülhamid à lancer des réformes. Pierre Loti, décoré par ce dernier en 1890 de l'Ordre impérial du Medjidieh, arrive donc à point nommé pour soutenir la politique française. Pierre Loti a séjourné prés de trente-quatre mois en Turquie, il effectue en tout huit séjours : du 20 au 25 février 1870, du 16 mai 1876 au 17 mars 1877, du 6 au 8 octobre 1887, du 12 au 15 mai 1890, du 12 au 30 mai 1894, du 10 septembre 1903 au 24 mars 1905, du 15 août au 23 octobre 1910 et enfin du 12 août au 17 septembre 1913.