Précisions sur la découverte
Le père Camille de La Croix entreprit, en 1880, des fouilles dans le secteur dit "La Roche", faubourg Saint-Lazare, à proximité de l'avenue de Nantes, propice selon lui, à l'existence de vestiges antiques. Ayant obtenu l'autorisation de fouiller les terrains appartenant à divers propriétaires, il découvrit plusieurs substructions ceintes par une grande tranchée circulaire. Les bâtiments A, B et D seraient des temples périptères avec cella et pronaos. L'espace E reliant les substructions A et D serait un péristyle. A l'est de cet ensemble, jouxtant la tranchée, un espace doté de ce qui semblent être trois murs de clôture destinés à protéger un puits central C. On note également au sein de ce dernier espace trois tombes. Trois autres substructions S (à l'ouest) et F-T (au nord), semblent avoir joué un rôle d'habitation pour le personnel du temple. Des sépultures découvertes à droite de la voie romaine Poitiers-Saumur pourraient avoir été celles du personnel des temples.
Les mortiers employés dans la construction des bâtiments A, B et C sont similaires et divergent totalement de ceux trouvés dans les substructions E, D, F, G, S et T. La conclusion du père de La Croix concernant l'ensemble de La Roche, est que la tranchée serait antérieure aux constructions (8 monnaies gauloises reposaient sur son fond) mais aurait été conservée à l'époque des édifices A, B et C. Ceux-ci seraient d'époque romaine (Ier siècle): un temple en l'honneur de mercure (A), un second plus petit consacré à une divinité féminine (B) et le puits nécessaire aux cérémonies. Après la destruction par le feu des bâtiment A et B (peut-être au IIIe siècle), elle aurait été en partie remblayée avec des matériaux de démolition puis désaffectée à l'époque des secondes constructions (fin du IVe siècle), détruites aux cours des Ve et VIe siècles.
Les objets issus de ces fouilles ont pour la plupart été découverts dans les remblais de la tranchée et du puits.