Ce candélabre et son pendant symétrique (inv. 2008.0.2.10) devaient encadrer un fronton au-dessus d'une baie, au château de Bonnivet, les motifs en S se détachant sur le nu du mur. La finesse d'exécution de la partie gauche de ce fragment sculpté (piécettes enfilées à l'intérieur du motif en S, feuillages délicats, lézard à la queue enroulée en spirale) contraste avec la vigueur du candélabre en haut-relief à droite.
Le "catalogue explicatif du musée des antiquités de l'Ouest" (1854, réimpression du catalogue publié en supplément des M.S.A.O. en 1843) répertorie ce fragment et son pendant sous les numéros B. 41 et B. 42, dans les collections appartenant à la Ville. Dans l'inventaire général commencé en 1856, ils sont enregistrés sous le numéro 172 (MV). Selon Brouillet, ils auraient été donnés au musée municipal par l'abbé Gibault en 1820.
Les archives photographiques de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Fort de Saint-Cyr) conservent une photographie prise par Durand au XIXe siècle qui montre ces deux fragments présentés au musée lapidaire de Poitiers (cliché MH0006735, base Mémoire). Ils servaient alors de support à la grande frise inventoriée 2007.0.2.21 (Guillaume J 2006, cat. 8.02) sur laquelle étaient présentés le fragment de rosace (inv. 2007.0.1.23, Guillaume J 2006, cat. 9.11) et son moulage ; ils avaient alors été complétés en partie haute de manière à soutenir la frise ; ils portaient des numéros au pochoir, 79 pour ce candélabre, 80 pour son pendant. Deux autres clichés, l'un de Durand (MH0067676), l'autre de Lucien Bégule (MH0074453), sont cadrés sur la partie gauche de la frise, et laissent voir la partie haute de ce candélabre, avec une étiquette ancienne sur laquelle on déchiffre le numéro 428.
Restaurés en 2004, ils ont été présentés en 2006 dans l'exposition "Renaissance d'un château", au musée Sainte-Croix à Poitiers.