Base dite des Deux Larrons - 2008.0.6.184
Base d'une Crucifixion monumentale représentant la scène des Deux Larrons.
Présence de traces d'outil sur une largeur de 1,3 cm. Il s'agirait d'un outil ébréché sur les côtés, un têtu taillant, prouvant la retaille du bloc lors de son remploi.
Il existe un moulage réalisé par le père de La Croix en 1881 (n° 2008.0.6.205).

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2008.0.6.184
Domaine
sculpture - archéologie
Autre(s) numéro(s)
L
Dénomination
base (architecture)
Titre
Base dite des Deux Larrons
Lieu de découverte - de collecte
Hypogée des Dunes (Poitiers, archéo.) : Hypogée des Mellebaude (Poitiers, l.d.)
Date de découverte
entre 1878 et 1879
Type de découverte
découverte fortuite - fouilles
Inventeur de l’objet
La Croix Camille de
Précisions sur la collecte
Situé sur le plateau des Dunes qui surplombe la rive droite du Clain, l'hypogée a été édifié au coeur d'une importante nécropole de la ville antique de Lemonum. Le dolmen de "La Pierre levée" paraît avoir servi de limite au cimetière qui s'étendait le long de la voie romaine de Bourges. Actes notariés et tradition orale ont gardé le souvenir d'un champ "Chiron martir", et un "chemin des martyrs". C'est en explorant en 1878 la nécropole que le père C. de La Croix mit au jour cet édifice doté d'exceptionnelles sculptures et inscriptions chrétiennes de l'Antiquité tardive et du haut Moyen Âge.
L'hypogée, à demi-enterré, était voûté en plein cintre et couvert de tuiles. Quelques murs conservent la trace d'un décor peint polychrome. Une fenestella, aménagée dans le mur oriental, éclairait l'édifice maçonné en petit appareil. Le caveau, peut-être païen à l'origine (d'abord simple salle rectangulaire) était accessible par un escalier désaxé. Trois marches sont des pierres mérovingiennes ornées d'élégants serpents, de poissons, d'entrelacs empruntés de toute évidence à un autre édifice. Une autre marche utilisait également en remploi une dalle ornée d'anges. L'escalier conduit à des dormants de porte, eux aussi déplacés comme le révèle le sens inversé du décor. L'abbé Mellebaude, aménageant ce lieu pour sa propre sépulture, y gravera sa profession de foi. Elle commence ainsi :
" Au nom de Dieu, moi Ici Mellebaude, débiteur et serviteur de Jésus-Christ, j'ai institué pour moi la crypte que voici, où gît indignement ma sépulture".
Un autel maçonné est l'unique dispositif liturgique encore en place. Il était décoré d'une croix pattée peinte qui porte, comme de nombreux blocs, la trace d'incrustations de verre. Dans le fond, un arcosolium aménagé tardivement accueille un sarcophage sculpté, qui pourrait être celui que se destinait Mellebaude. Sont encore lisibles, sous l'arcade, quelques lignes d'une inscription peinte lors de la seconde consécration qui succéda à la profanation du lieu : on y évoque l'introduction de nouvelles reliques. Cet espace sacré est isolé par une longue marche posée au sol, constituée elle aussi d'un bloc de remploi, décoré de rosaces et verroteries. Elle n'est de toute évidence pas à sa place originelle. On y mentionne là aussi un dépôt de reliques.
La chapelle placée sous la protection de saints attirera par la suite d'autres sépultures. Quelques tombes étaient fermées par des dalles sculptées, retaillées, figurant les évangélistes et les archanges, comparables à celle réutilisée dans l'escalier. Toutes sont ornées de verroterie provenant de verres romains rencontrés dans la nécropole, et d'un rinceau de lierre. Il pourrait s'agir des fragments d'une imposante Crucifixion dont le socle pourrait être la pierre ornée des deux larrons. Ces vestiges s'inscriraient alors dans la sculpture monumentale du haut Moyen Âge, constituant une oeuvre d'une extrême rareté. Il paraît difficile d'admettre que l'ensemble du décor retrouvé dans l'hypogée de Mellebaude ait un jour eu la place de s'y déployer. Sans doute ces sculptures ornaient-elles un ou plusieurs autres édifices, inconnus à ce jour, implantés pourquoi pas à proximité, dans le secteur bâti de la nécropole, sur lequel le commandant Rothmann attira l'attention, en 1878, lorsqu'il repéra les soubassements d'un édifice plus vaste que l'hypogée postérieur aux tombes romaines.
L'hypogée des Dunes est un site classé Monument historique. Il est fermé au public par mesure conservatoire, par arrêté municipal du 5 octobre 1998.
Lieu de création - d'exécution
Poitou-Charentes (Nouvelle-Aquitaine, hist.)
Époque, datation, style et mouvement
Haut Moyen-Âge
Matière
calcaire - travertin
Technique
polychrome
Dimensions et formes
H. 77 ; l. 53 ; P. 22,5 (max.)
Sujet représenté
crucifixion
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
cession sans contrepartie financière, 1947
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Précisions administratives
Exposée dans la dernière salle archéo, en bas de l'escalier menant à la salle médiévale.
Ancienne appartenance
Société des Antiquaires de l'Ouest - entre 1906 et 1947
La Croix Camille de - entre 1878 et 1906
Bibliographie
De La Croix C 1883b (P. 10, 23-24, 32, 39-40, 93, Pl.XIII, lettre I)
Site internet
Inventeur de l'bjet
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Lieu de découverte
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Date de découverte
1878
Type de découverte
découverte fortuite - fouilles
Précisions sur la découverte
Situé sur le plateau des Dunes qui surplombe la rive droite du Clain, l'hypogée a été édifié au coeur d'une importante nécropole de la ville antique de Lemonum. Le dolmen de "La Pierre levée" paraît avoir servi de limite au cimetière qui s'étendait le long de la voie romaine de Bourges. Actes notariés et tradition orale ont gardé le souvenir d'un champ "Chiron martir", et un "chemin des martyrs". C'est en explorant en 1878 la nécropole que le père C. de La Croix mit au jour cet édifice doté d'exceptionnelles sculptures et inscriptions chrétiennes de l'Antiquité tardive et du haut Moyen Âge.
L'hypogée, à demi-enterré, était voûté en plein cintre et couvert de tuiles. Quelques murs conservent la trace d'un décor peint polychrome. Une fenestella, aménagée dans le mur oriental, éclairait l'édifice maçonné en petit appareil. Le caveau, peut-être païen à l'origine (d'abord simple salle rectangulaire) était accessible par un escalier désaxé. Trois marches sont des pierres mérovingiennes ornées d'élégants serpents, de poissons, d'entrelacs empruntés de toute évidence à un autre édifice. Une autre marche utilisait également en remploi une dalle ornée d'anges. L'escalier conduit à des dormants de porte, eux aussi déplacés comme le révèle le sens inversé du décor. L'abbé Mellebaude, aménageant ce lieu pour sa propre sépulture, y gravera sa profession de foi. Elle commence ainsi :
" Au nom de Dieu, moi Ici Mellebaude, débiteur et serviteur de Jésus-Christ, j'ai institué pour moi la crypte que voici, où gît indignement ma sépulture".
Un autel maçonné est l'unique dispositif liturgique encore en place. Il était décoré d'une croix pattée peinte qui porte, comme de nombreux blocs, la trace d'incrustations de verre. Dans le fond, un arcosolium aménagé tardivement accueille un sarcophage sculpté, qui pourrait être celui que se destinait Mellebaude. Sont encore lisibles, sous l'arcade, quelques lignes d'une inscription peinte lors de la seconde consécration qui succéda à la profanation du lieu : on y évoque l'introduction de nouvelles reliques. Cet espace sacré est isolé par une longue marche posée au sol, constituée elle aussi d'un bloc de remploi, décoré de rosaces et verroteries. Elle n'est de toute évidence pas à sa place originelle. On y mentionne là aussi un dépôt de reliques.
La chapelle placée sous la protection de saints attirera par la suite d'autres sépultures. Quelques tombes étaient fermées par des dalles sculptées, retaillées, figurant les évangélistes et les archanges, comparables à celle réutilisée dans l'escalier. Toutes sont ornées de verroterie provenant de verres romains rencontrés dans la nécropole, et d'un rinceau de lierre. Il pourrait s'agir des fragments d'une imposante Crucifixion dont le socle pourrait être la pierre ornée des deux larrons. Ces vestiges s'inscriraient alors dans la sculpture monumentale du haut Moyen Âge, constituant une oeuvre d'une extrême rareté. Il paraît difficile d'admettre que l'ensemble du décor retrouvé dans l'hypogée de Mellebaude ait un jour eu la place de s'y déployer. Sans doute ces sculptures ornaient-elles un ou plusieurs autres édifices, inconnus à ce jour, implantés pourquoi pas à proximité, dans le secteur bâti de la nécropole, sur lequel le commandant Rothmann attira l'attention, en 1878, lorsqu'il repéra les soubassements d'un édifice plus vaste que l'hypogée postérieur aux tombes romaines.
L'hypogée des Dunes est un site classé Monument historique. Il est fermé au public par mesure conservatoire, par arrêté municipal du 5 octobre 1998.

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© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest

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