Au centre de cette plaque émaillée est représentée  la Vierge debout sur un socle portant l’Enfant Jésus dans ses bras, et vêtue d’une robe bleue et d’un ample manteau  blanc relevé par deux anges. Le groupe se détache dans la partie supérieure d’un fond bleu étoilé d’or. De part et d’autre de la Vierge une foule de clercs (à gauche ) et de laïcs (à droite) agenouillés tiennent dans leurs mains jointes des cierges, tandis que l’Enfant Jésus les bénit. Seul l’Enfant est nimbé.

La première évocation de la Vierge Marie offrant la protection de son manteau à un groupe humain remonte à une vision d'un moine cistercien anonyme, relatée dans le Dialogus Miraculorum rédigé entre 1217 et 1222 par Césaire de Heisterbach. Le récit relate que le moine, admis à contempler le ciel de gloire, constata avec douleur qu'il ne s'y trouvait aucun membre de son ordre. S'en étant désolé auprès de la Vierge Marie, celle-ci lui répondit qu’au contraire, les moines de Cîteaux lui étaient si chers qu’elle les tenait tout près d’elle : elle écarta alors son manteau (ou pallium) où se trouvait blottie une multitude de ses frères et sœurs cisterciens.

C’est donc logiquement en milieu cistercien qu’apparaissent les premières représentations de la Vierge au manteau, au milieu du 14e siècle.

Le lieu d'exécution est à vérifier, et le style pourrait être rapproché de celui de Pierre Reymond (1513-1584), mais cela reste à confirmer.