Balsamaire à fond plat - 2008.0.6.8
Provient de la tombe 96 à inhumation sous tuiles, munie d'un conduit à libations. Seul objet de la tombe, le balsamaire avait été déposé entre les jambes du défunt.
Verre verdâtre transparent filandreux.
Soufflage à la volée. Embouchure à ourlet interne. L'attribution au type Isings 82a2 se fonde sur l'étranglement de la base du col. Sous le fond plat: marque de fabrique moulée circulaire en relief.
Lacunes sur le fond et le col.
La marque: le fond du balsamaire est orné d'une marque circulaire révélant en relief une silhouette féminine debout, casquée (?), drapée, tenant de la main droite une lance, de la main gauche un bouclier posé verticalement à terre. Il s'agit très vraisemblablement de Minerve. Les lettres GAF apparaissent en creux à droite du sujet. Le départ de trois initiales à gauche (non lisibles à cause du décalage de l'application de la marque) semble correspondre aux lettres SPS. L'inscription se lirait donc SPS GAF.
Si la représentation de la Victoire sur ce type de flacon est bien attestée (Epiais-Rhus, Nîmes, Fontenay-le-Comte, Strasbourg, Bologne par exemple) celle d'une Minerve apparaît plus sporadiquement. La marque épigraphique S.P.S.G.A.F. associée à cette effigie est répertoriée dans le travail de G. de Tommaso sur les ampoules en verre d'Italie ayant servi à contenir onguents et parfums. Elle est attestée sur moins 3 exemplaires conservés à Rome, à Berlin et à Munich ; et un exemplaire dans l'un des tumulus d'Esch dans les Pays-Bas, sur un balsamaire d'une riche tombe de Tirlemont en Belgique, datée de la deuxième moitié du IIe siècle (associé à un coffre cinéraire en plomb, une oenochoé et une patère italiques en bronze, une monnaie de Nerva, un plat et une urne de verre Isings 67a).
Un certain nombre de marques du même type, répertoriées en Grande-Bretagne, ont été communiquées par Jennifer Price. Les exemplaires de Newbury, Berkshire (Mercure + S.P.S. [...]D), d'Andoversford, Gloucestershire (S.P.S. Minerve G.A.F. comparable à l'estampille des Dunes), de Charlton by Dover, Kent (D.S.P. + silhouette humaine) s'inscrivent également entre le début et le milieu du IIe siècle.
Les marques épigraphiques commençant par S.P.S. se diversifient par les trois lettres suivantes S.P.S.G.A.F., S.P.S.C.A.E., S.P.S.P.C.D. Comme on l'a vu, on a récemment proposé d'interpréter les initiales S.P.S. comme celles de tria nomina, plutôt que comme référence au contenu du verre. Le deuxième groupe de trois lettres évoquerait une filiale de l'officine principale. L'image d'une divinité qui leur est associée constituerait pour certains auteurs, le symbole d'une garantie de la qualité du contenu. La pratique consistant à estampiller le fond des balsamaires semble limitée à l'Italie et aux provinces occidentales de l'Empire. S'agit-il ici d'une production de Gaule, de Grande-Bretagne, de Rhénanie ou d'Italie?

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2008.0.6.8
Domaine
verrerie - archéologie
Autre(s) numéro(s)
A.884.10.142 - 947.21.185
Dénomination
balsamaire
Typologie
Isings 82a2 - De Tommaso 34 - AR 136
Titre
Balsamaire à fond plat
Nombre d’exemplaire
1
Lieu de découverte - de collecte
Nécropole des Dunes (Poitiers, l.d.) : Chiron-Martyr (Poitiers, l.d.) ; le Champ des Martyrs (Poitiers, l.d.)
Date de découverte
entre 1878 et 1879
Type de découverte
travaux - fouilles
Inventeur de l’objet
La Croix Camille de
Précisions sur la collecte
Ce sont les travaux commencés par l'armée pour l'agrandissement du parc à fourrage de la caserne des Dunes (à l'est de Poitiers, aux abords immédiats de la voie de Bourges, sur les coteaux dominant le faubourg Saint-Saturnin -actuel faubourg du Pont-Neuf), qui amenèrent la découverte du site. Le commandant Rothmann (assisté du capitaine Chevreau) veillèrent à enregistrer chaque tombe rencontrée en terrain militaire. Le mobilier issu de ces fouilles est allé enrichir les collections du musée de Cluny, avant d'être transféré au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Mais l'apport le plus important demeure celui du Père Camille de La Croix qui entreprit, à la suite du commandant Rothmann, de fouiller cette nécropole des Dunes. Ces fouilles durèrent jusqu'à la découverte de l'exceptionnel hypogée mérovingien de Mellebaude. Les tombes fouillées par le Père de La croix étaient pour la plupart contemporaines de celles décrites par Rothmann.
Cette nécropole compte pas moins de 367 sépultures.
Siècle ou millénaire
2e siècle
Précisions sur la genèse
Ce type de flacon, destiné à conserver onguents ou parfums, est extrêmement répandu dans tout l'Empire. Sa réutilisation funéraire est largement attestée. Morin-Jean avait suggéré une fabrication lyonnaise prenant en compte la quantité d'objets diffusés dans la vallée du Rhône, mais l'hypothèse reste à confirmer.
Il paraît évident qu'un certain nombre d'officines ont produit ce modèle de verre, comme en témoigne la variété des marques appliquées sur les fonds. F. Fremersdorf l'insère dans les productions colonaises du IIe siècle signalées par la marque CCA, abréviation de Colonia Claudia Ara. En admettant que l'estampille concerne bien le contenant, il est probable que la concentration dans le sud de la péninsule ibérique des flacons Isings 82 estampillés AVG reste l'indice de la proximité d'un atelier. Quelques marques comme celle de VICTORIA AVGVSTOR FEL et PATRIMONI ou VECTIGAL PATRIMONI sont considérées comme signes du contrôle impérial sur certains produits commercialisés dans ces flacons. D'autres types d'estampilles débutant par les lettres S.P.S., auxquels se rattache la marque des Dunes, pourraient correspondre aux initiales des "tria nomina" de personnes intervenant au sein d'une officine. Les trois autres lettres qui leur succèdent généralement pourraient se rapporter à l'une de ses filiales (De Tommaso rappelle que les initiales S.P.S. apparaissent également sur une tuile de l'époque d'Hadrien: EX F [iglinis] S.P.S. G.C.C.P.S.). Quoi qu'il en soit, l'estampillage de flacons liés à une commercialisation ne semble pas apparaître avant le milieu du Ier siècle.
Utilisation
mort et enterrement
Lieu d'utilisation
nécropole des Dunes (Poitiers, l.d.) : Chiron-Martyr (Poitiers, l.d.), le Champ des Martyrs (Poitiers, l.d.)
Matière
verre
Technique
soufflé
Dimensions et formes
H. 11,18 ; D. 2,77 (ouverture) ; D. 3,57 (fond)
Localisation de l'objet
conservation des musées de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
cession sans contrepartie financière, 1947
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Précisions administratives
Exposé dans la vitrine "Toilette et parure".
Ancienne appartenance
Société des Antiquaires de l'Ouest - entre 1884 et 1947
La Croix Camille de - entre 1878 et 1884
Bibliographie
Eygun Fr 1933 (p. 86 - n° 93 BIS - planche VI)
Inventeur de l'bjet
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Lieu de découverte
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Date de découverte
1878
Type de découverte
travaux - fouilles
Précisions sur la découverte
Ce sont les travaux commencés par l'armée pour l'agrandissement du parc à fourrage de la caserne des Dunes (à l'est de Poitiers, aux abords immédiats de la voie de Bourges, sur les coteaux dominant le faubourg Saint-Saturnin -actuel faubourg du Pont-Neuf), qui amenèrent la découverte du site. Le commandant Rothmann (assisté du capitaine Chevreau) veillèrent à enregistrer chaque tombe rencontrée en terrain militaire. Le mobilier issu de ces fouilles est allé enrichir les collections du musée de Cluny, avant d'être transféré au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Mais l'apport le plus important demeure celui du Père Camille de La Croix qui entreprit, à la suite du commandant Rothmann, de fouiller cette nécropole des Dunes. Ces fouilles durèrent jusqu'à la découverte de l'exceptionnel hypogée mérovingien de Mellebaude. Les tombes fouillées par le Père de La croix étaient pour la plupart contemporaines de celles décrites par Rothmann.
Cette nécropole compte pas moins de 367 sépultures.

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© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest

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