Frise sculptée aux armes de Guillaume II Gouffier, provenant du château de Bonnivet (titre factice)
- 2007.0.1.21
Cette frise provient de l'encadrement d'une porte intérieure du château de Bonnivet, certainement du vestibule de l'escalier d'honneur. Son décor se déploie de part et d'autre d'un écu aux armes de Guillaume II Gouffier (écartelé Gouffier-Montmorency) tenu à gauche par un homme au casque ailé, à droite par une femme aux longs cheveux. A chaque extrémité, des demi-écus portant l'ancre et le dauphin, emblèmes de l'amiral de Bonnivet, sont tenus de même par des figures, féminine à gauche, masculine à droite. Ces quatre figures au buste dénudé sont enchâssées dans des calices feuillagés d'où partent quatre rinceaux disposés deux à deux symétriquement autour de deux candélabres portant chacun un putto-faune. Les deux putti-faunes tiennent des cornes d'abondance picorées par des oiseaux posés sur le bras tendu des figures.
L'exécution de cette frise la place au sommet de l'art de la première Renaissance. "Le maître de la grande frise de Poitiers porte à l'extrême les qualités propres au rinceau français. Les tiges filiformes, s'élargissent brusquement en feuilles ou en calices finement découpés d'où surgissent des figures nues instables aux gestes rapides et au modelé frémissant. Le même dynamisme s'impose aux figures secondaires - les pattes des oiseaux font le grand écart, les putti-faunes dansent au-dessus des candélabres - et même aux écus dont les contours s'enroulent ou se déchirent" (Guillaume J 2006, p. 107).
Une frise de schéma identique, aux armes de France, est reproduite dans une estampe de Lapointe montrant une porte du vestibule de l'escalier, gravure réalisée à la demande de Jacques de Mesgrigny, qui entreprit des travaux dans le château à partir de 1649 (cinq estampes gravées vers 1670-1680, exemplaires conservés à la B.N.F, département des Estampes et de la Photographie, Va 86, t. 2). Cette vue permet de restituer avec précision la frise de Poitiers dans le décor originel, comme élément de l'entablement d'une porte intérieure (Guillaume J 2006, p. 83).
Divisée en deux fragments inégaux, la frise est répertoriée dans le "Catalogue explicatif des antiquités de l'Ouest" publié à Poitiers en 1854 (réédition du premier catalogue publié en supplément des M.S.A.O. en 1843) sous le numéro B1. Brouillet, en 1884, la considérait comme un don fait par l'abbé Gibault au musée municipal en 1820. Sa partie droite est reproduite dans le supplément illustré des M.S.A.O. de 1836, planche V bis.
Restaurée en 2004, cette grande frise a été présentée notamment dans l'exposition consacrée au château de Bonnivet, au musée Sainte-Croix, en 2006.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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