Ecoinçon à décor de personnage grotesque armé d'un bouclier et d'un bâton et menaçant un énorme escargot provenant du château de Bonnivet (titre factice)
- D2007.0.1.3
L'escalier d'honneur du château de Bonnivet s'ouvrait sur un vestibule, au rez-de-chaussée, et des paliers, aux deux étages supérieurs, dont les plafonds étaient portés par des arcs-diaphragmes larges de 19 à 20 cm, au profil vraisemblablement en anse-de-panier. Les claveaux situés à la retombée des arcs étaient ornés de sculptures dans les écoinçons. Lors de la démolition de l'édifice, ces claveaux ont été sciés par le milieu et dédoublés, afin d'en conserver le décor de chaque face indépendamment. Trente-deux de ces écoinçons, dont celui-ci, ont été acquis par Gaillard de la Dionnerie au XIXe siècle puis achetés par le musée de Cluny, qui les a déposés aux musées de Poitiers en 1975. Deux autres appartiennent en propre aux collections de Poitiers ; on en trouve encore un fragment aux musées de Niort, et deux au musée du Louvre, retaillés autour du médaillon formant le décor (R.F. 1429 et 1429 bis).
Cet écoinçon appartenait probablement au même claveau que celui inventorié D2007.0.1.005 (Guillaume J 2006, cat. 4.23), si l'on se fie aux traces précises de sciage.
Le décor montrant un personnage armé menaçant un énorme escargot, qui épouse les contours triangulaires de l'écoinçon, appartient au registre "moderne" de Bonnivet, inspiré du répertoire traditionnel par opposition aux éléments sculptés antiquisants. Cette saynète illustre le proverbe "Fuir devant l'escargot", qui fustige la couardise en opposant un escargot géant à un homme brandissant un bâton en se protégeant derrière un bouclier à tête de lion.
Un cliché provenant de la collection de Paul Vitry (conservateur en chef des sculptures au musée du Louvre) et conservé dans les archives photographiques de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Fort de Saint-Cyr, n° de phototype : 52L00046) le montre, avec trois autres fragments d'écoinçons (4.21, 4.24 et 4.46). La prise de vue a sans doute été effectuée avant la vente de la collection Gaillard de la Dionnerie : les fragments ne portent pas encore le numéro d'inventaire peint ensuite au pochoir sur leur face.
Restauré en 2004, cet élément a figuré en 2006 dans l'exposition consacrée au château de Bonnivet, au musée Sainte-Croix à Poitiers. Il était présenté adossé au fragment formant son revers.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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