Cette peinture à l'huile sur toile est entrée par legs en 2005 dans les collections des musées de Poitiers, avec une autre oeuvre de l'artiste (2005.2.1) représentant des Enfants dans un paysage. Ce legs venait ainsi compléter le fonds de cet artiste de premier plan dans les collections poitevines.
Dès 1948, Marc Sandoz, conservateur des musées de Poitiers, s'était intéressé au peintre, personnalité artistique des plus attachantes et dont la carrière fut brutalement interrompue par sa mort sur le front en mars 1915. Il lui avait alors consacré une exposition rétrospective, obtenant de Charles Vildrac, ami et biographe de l'artiste, le don de trois de ses toiles : Les vendangeuses (1912, inv. 948.54.1), La route en hiver (1911, inv. 948.55.1), et Le repas (1912, inv. 948.55.2). Deux ans plus tard, Madame Pamela Diamand, fille du critique d'art, peintre et érudit Roger Fry, offrait un projet de tapisserie.
Malgré cet intérêt précoce, suscité par l'origine géographique du peintre, né en 1883 à Pleumartin près de Châtellerault, son oeuvre est resté injustement méconnu. Sa courte carrière l'amena pourtant à fréquenter les avant-gardes, et ses toiles témoignent d'un talent certain. Après une formation à l'École des Beaux-arts, dans l'atelier de Gérôme puis de Gabriel Ferrier, de Jean-Paul Laurens et enfin d'Henri Martin, il entreprend en 1905 un voyage en Italie qui le fait passer par Saint-Tropez où la technique néo-impressionniste de Paul Signac le séduit. Il fréquente le groupe de l'abbaye de Créteil, l' Association fraternelle d'artistes créée en novembre 1906, qui l'amène à exposer à deux reprises, aux côtés notamment de Gleizes et de Brancusi. Dès 1907, il participe au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants. L'influence de Cézanne et des cubistes est alors sensible dans son travail.
Son amitié avec Roger Fry le conduit à Londres où, en 1912, il figure dans une exposition aux Grafton Galleries, Second post-impressionist Exhibition, et où il travaille pour les Omega Workshops fondés par Fry. En 1913, il bénéficie de commandes de décors de théâtre. En 1914, il s'installe à Villeneuve-lès-Avignon où il peint de nombreux paysages. Bien que non mobilisable, il s'engage dans l'infanterie à la fin de l'année, et meurt près d'Ypres le 5 mars 1915.
En 1988 et 1990, les musées de Poitiers ont pu acquérir en ventes publiques trois nouvelles toiles d'Henri Doucet : Paysage de Sicile (inv. 988.2.1), témoignage de son voyage en Sicile avec les Vildrac durant l'été 1913 ; Portrait de femme (1910, inv. 988.10.1) ; et Figures au bord d'un étang (vers 1908, inv. 990.8.1).
Ce Paysage légué par Madame Boisseau (nièce de l’écrivain Charles Vildrac, ami et galeriste d’Henri Doucet), daté 1909 (1908 ?) se rapproche, par sa facture, de cette dernière acquisition. On y perçoit l'influence du fauvisme, teintée d'accents néo-impressionnistes.
L'autre tableau, Enfants dans un paysage, se rattache davantage à l'inspiration cézannienne de Doucet et doit plutôt être daté du début des années 1910.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
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Numéro de dossier d'œuvre
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