Bouteille sphérique sur pied - 2007.0.6.117
Inhumation en cercueil de bois recouvert de tuiles. Sujet féminin âgé. Parmi le mobilier associé à la bouteille, une cruche en céramique "à l'éponge" Raimbault XI, une jatte en terre noire apparentée au type Raimbault V, un pot à fond plat, un nummus de Constantin Ier déposé avec des oeufs dans une coupe en verre Isings 117 (cat. n°192), une coquille de buccin. La bouteille avait été placée à droite de la tête.
Verre très fin incolore avec bulles et filandres.
Soufflage à la volée suivi de la mise en forme. Découpage de l'embouchure au ciseau. Pose du pied annulaire. Application de cabochons bleus à chaud: trois petits et trois grands disposés en triangle sur deux rangs. Trace du pontil.
Incomplète. Lacunes dans la panse.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2007.0.6.117
Domaine
verrerie - archéologie
Autre(s) numéro(s)
B 3843
Dénomination
bouteille
Typologie
Isings 104a - T 101a
Titre
Bouteille sphérique sur pied
Lieu de découverte - de collecte
La Cataudière (Availles-en-Châtellerault, l.d.)
Date de découverte
1838
Type de découverte
fouilles
Inventeur de l’objet
La massardière ; Millet M.
Précisions sur la collecte
"Les Minaires" à La Cataudière; tombe sous tuiles d'une femme âgée.
Déjà très répandues en Poitou pendant le Haut-Empire, les tombes sous tuiles - contrairement à ce que l'on observe ailleurs, dans la basse vallée du Rhône ou en Armorique, par exemple, et en dépit de leur caractère peu onéreux - semblent disparaître des nécropoles urbaines du Bas-Empire du Centre-Ouest, tandis qu'elles s'y rencontrent encore en milieu rural au IVe siècle (Availles-en-Chatellerault, Jazeneuil, Loubillé, Louin, Montamisé...). Le Moyen-Âge héritera de cette longue tradition romaine, comme le relèvent à Poitiers les tombes proches de l'église Saint-Porchaire.
Deux tombes à inhumation de ce type, découvertes à La Cataudière en 1838, à proximité de substructions très importantes (2 hectares), ont livré un mobilier permettant de les attribuer avec certitude au IVe siècle. L'une de ces inhumations avait été déposée dans un coffre quadrangulaire entièrement construit en tegulae. Un bol de type Raimbault IV en céramique dite "à l'éponge" constituait l'unique dépôt effectué près du corps.
L'autre sépulture était protégée par un cercueil de bois fermé par un couvercle de tegulae posées à plat et maintenues par des blocs de pierre. Le squelette, orienté sud-est/nord-ouest, en position de decubitus dorsal, fut identifié comme étant celui d'une femme âgée. Voici la composition du mobilier qui lui était associé:
1) A gauche du crâne: une cruche en céramique "à l'éponge" de type Raimbault XI;
2) A droite du crâne: un flacon de verre incolore à cabochons bleus de type Isings 104;
3) Sous l'aisselle droite: une terrine en céramique "à l'éponge" de type Raimbault V, à l'engobe détérioré, qui contenait:
4) Une coupe apode en verre incolore à dépressions, de forme Isings 117;
5) L'obole à Charon consistait en un numus de Constantin I frappé à Trèves en 332-333 retrouvé dans la coupe avec des débris de coquilles d'oeufs;
6) Près de la hanche droite: un vase à panse globulaire en céramique commune;
7) Près des pieds: une coquille de buccin (buccinum undatum), mollusque gastéropode très fréquent sur le littoral de l'océan.

Quelles qu'aient été les croyances de la défunte et de ses proches, ce dispositif rituel correspond parfaitement aux usages païens. On remarquera, en particulier, le symbolisme exprimé par la présence des oeufs, de la monnaie et du coquillage.
Siècle ou millénaire
4e siècle
Précisions sur la genèse
Les bouteilles Isings 104a se distinguent du type 104b plus abondant par la présence d'un pied annulaire. Les découvertes effectuées en Occident sont essentiellement funéraires mais il est probable que ces vases ont eu leur place initialement sur la table parmi les récipients destinés à verser. Apparus dès le IIIe siècle, ils ont connu un grand succès au IVe siècle où nombre d'entre eux se couvrent alors de cabochons comme sur le vase d'Availles-en-Chatellerault, de filets rapportés à chaud, de motifs gravés ou de dépressions. Leur usage persiste jusqu'au Ve siècle. On les rencontre majoritairement dans l'est de la Gaule et en Rhénanie où ils avoir été produits. Ce vase est une pièce apparemment sortie des officines de Cologne, en Rhénanie, spécialisées dans la fabrication de la verrerie à décor de cabochons.
Précisions sur la datation
2e moitié du 4e siècle
Utilisation
mort et enterrement
Lieu d'utilisation
la Cataudière (Availles-en-Châtellerault, l.d.)
Matière
verre
Technique
soufflé
Dimensions et formes
H. 14 cm; D. max. 7,7 cm; E. 0,5 à 0,8 cm
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
don, 1875
Service gestionnaire
musée Sainte-Croix
Ancienne appartenance
Le Touzé De Longuemar Alphonse-Pierre-François - avant 1875
La massardière - 1838
Inventeur de l'bjet
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Lieu de découverte
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Date de découverte
1838
Type de découverte
fouilles
Précisions sur la découverte
"Les Minaires" à La Cataudière; tombe sous tuiles d'une femme âgée.
Déjà très répandues en Poitou pendant le Haut-Empire, les tombes sous tuiles - contrairement à ce que l'on observe ailleurs, dans la basse vallée du Rhône ou en Armorique, par exemple, et en dépit de leur caractère peu onéreux - semblent disparaître des nécropoles urbaines du Bas-Empire du Centre-Ouest, tandis qu'elles s'y rencontrent encore en milieu rural au IVe siècle (Availles-en-Chatellerault, Jazeneuil, Loubillé, Louin, Montamisé...). Le Moyen-Âge héritera de cette longue tradition romaine, comme le relèvent à Poitiers les tombes proches de l'église Saint-Porchaire.
Deux tombes à inhumation de ce type, découvertes à La Cataudière en 1838, à proximité de substructions très importantes (2 hectares), ont livré un mobilier permettant de les attribuer avec certitude au IVe siècle. L'une de ces inhumations avait été déposée dans un coffre quadrangulaire entièrement construit en tegulae. Un bol de type Raimbault IV en céramique dite "à l'éponge" constituait l'unique dépôt effectué près du corps.
L'autre sépulture était protégée par un cercueil de bois fermé par un couvercle de tegulae posées à plat et maintenues par des blocs de pierre. Le squelette, orienté sud-est/nord-ouest, en position de decubitus dorsal, fut identifié comme étant celui d'une femme âgée. Voici la composition du mobilier qui lui était associé:
1) A gauche du crâne: une cruche en céramique "à l'éponge" de type Raimbault XI;
2) A droite du crâne: un flacon de verre incolore à cabochons bleus de type Isings 104;
3) Sous l'aisselle droite: une terrine en céramique "à l'éponge" de type Raimbault V, à l'engobe détérioré, qui contenait:
4) Une coupe apode en verre incolore à dépressions, de forme Isings 117;
5) L'obole à Charon consistait en un numus de Constantin I frappé à Trèves en 332-333 retrouvé dans la coupe avec des débris de coquilles d'oeufs;
6) Près de la hanche droite: un vase à panse globulaire en céramique commune;
7) Près des pieds: une coquille de buccin (buccinum undatum), mollusque gastéropode très fréquent sur le littoral de l'océan.

Quelles qu'aient été les croyances de la défunte et de ses proches, ce dispositif rituel correspond parfaitement aux usages païens. On remarquera, en particulier, le symbolisme exprimé par la présence des oeufs, de la monnaie et du coquillage.

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Mention légale
© Alienor.org, Musées de la ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest

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