![](/media/synchro/92037/image1000.jpeg)
Dans un vaste paysage, Adonis est étendu au centre de la composition, du sang répandu à ses pieds. Aphrodite éplorée se tient assise dans son char tiré par deux colombes, à la droite de son amant. L'un et l'autre se détachent devant un grand rocher recouvert d'arbres qui occupe toute la partie droite du tableau. En avant-plan, des troncs d'arbres forment des repoussoirs à droite et à gauche, tandis qu'en bas sont disposés rocher, végétation et ruisseau. Sur la gauche, une échappée lumineuse entre le tronc formant repoussoir et la masse rocheuse de la partie droite laisse voir un paysage aux tonalités claires.
L'attribution à Paul Bril semble séduisante tant la composition de cette toile s'inscrit dans un schéma fréquent dans l'art du célèbre paysagiste : le travail par grandes masses à l'éclairage contrasté, les éléments formant repoussoirs de chaque côté de la composition, le fond de paysage en arrière-plan, les personnages d'échelle réduite dans un vaste décor paysager sont autant de poncifs qu'il est tentant de rattacher à la production de ce peintre ou d'un de ses suiveurs.
On peut notamment rapprocher cette composition de celle de "Pan et Syrinx", conservée au Louvre (INV 1118) ainsi que du dessin sur le même sujet (Louvre, département des Arts graphiques, INV 19808 recto) et de son interprétation en gravure. Le schéma global et la répartition des masses forcent la comparaison avec l'oeuvre de Poitiers.
L'oxydation du vernis altère toutefois la perception des couleurs de cette dernière, dont les tonalités rosissantes accentuent aujourd'hui l'atmosphère de soleil couchant.
Adonis, né d’une liaison incestueuse, est élevé par les nymphes. Vénus en tombe éperdument amoureuse. Le couple devient inséparable et poursuit dans les bois, « lièvres prompts à fuir, cerfs à haute ramure ou daims ». Mais Mars, dieu de la guerre, s'irrite de la passion de Venus pour un simple mortel et décide d'éliminer ce rival. Il insuffle à Adonis le goût du danger, provoquant la mort de ce dernier au cours d’une chasse au sanglier :
« (…) Adonis tremble et cherche un abri ; mais le sanglier farouche le poursuit, lui plonge dans l’aine ses défenses tout entières et l’étend moribond sur le sable fauve. »
(Ovide, Métamorphoses, Livre X)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Numéro de dossier d'œuvre