"L'artiste a conféré une constitution athlétique à un prince représenté dans une pose qui unit le rythme polyclétéen avec le support sur hampe qui a son origine dans la sculpture de Lysippe, et qui accentue le déhanchement ; en effet, le bras droit devait être tendu et soutenu par une hampe ; il avait été sculpté séparément tandis que le reste de la statue, y compris la tête, avait été exécuté dans un seul bloc. Le torse et le bassin sont nus, le bas du corps drapé dans un ample manteau aux plis souples, dont les pans sont relevés vers le bras gauche autour duquel ils s'enroulent avant de retomber. Dans les plis du vêtement qui passaient sur le bras gauche, on reconnaît la trace du glaive que le prince devait tenir pointé vers l'arrière. La tête, qui a disparu, était légèrment tournée vers la gauche. Cette statue était placée dans une niche ou devant un mur. Cette sculpture entre dans une série très fournie de portraits de princes de la famille julio-claudienne, campés ainsi dans une attitude qui combine la nudité héroïque avec la majesté que conférait la pose et le large drapé du manteau, le port du glaive ou du sceptre, la grande hampe." (Louis Maurin)